Assemblée nationale: le gouvernement interpellé au sujet du CHU et de la bourse des étudiants

Mercredi 6 Mars 2019 - 13:30

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La relance des activités du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Brazzaville et le non-paiement de la bourse des étudiants, depuis près de deux ans, ont fait partie des sujets évoqués au cours de la plénière du 5 mars.

Le CHU traverse depuis quelques années des moments les plus durs de son histoire. En effet, le plus grand centre sanitaire du Congo n’est plus en mesure d’assurer ses missions régaliennes dont celle consistant à administrer des soins de qualité aux usagers.  Ainsi, pour permettre à cette structure sanitaire de redorer son blason, le président de la République a nommé, le 5 janvier dernier, en Conseil des ministres, le Canadien Sylvain Villiard en qualité de directeur général.

Mais depuis sa nomination, cet avocat et gestionnaire chevronné, qui a œuvré au sein de l’appareil gouvernemental en interaction étroite avec le milieu des affaires, n’a toujours pas encore pris ses fonctions.

Interpellé par les députés pour cette nomination, le Premier ministre, Clément Mouamba, a répondu : « Dans les accords signés, il était décidé que le gouvernement devait débourser 1,5 milliard FCFA pour lui permettre de relancer les activités. Jusque-là, au regard de la crise qui sévit dans le pays, cette somme n’est pas encore décaissée ».

Le chef du gouvernement a, toutefois, rassuré que l’exécutif se bat pour décompter cette situation afin que le nouveau responsable de cet hôpital puisse prendre service et démarre officiellement les activités. Quant à sa nomination que certains députés ont qualifié de précipitée, Clément Mouamba a expliqué que son choix a fait l’objet d’une expertise et a été approuvé par le parlement du Québec.

Notons que Sylvain Villiard a dirigé le projet de modernisation du Centre hospitalier de l’Université de Montréal et négocié le premier projet hospitalier en partenariat public-privé au Québec.  

Des étudiants de l’étranger à la solde des parents

Interrogé sur la situation des bourses des étudiants qui ne sont plus payées depuis de longues dates, le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, a indiqué que le gouvernement est conscient de ce désagrément causé par le manque de liquidités au niveau du Trésor public. Il a, par ailleurs, assuré les élus de la chambre basse du parlement que l'exécutif s’attelait à ce que la situation soit régularisée sans pourtant préciser l’échéance ou le nombre d’arriérés dus aux étudiants.

Mais selon nos sources, les étudiants sont à plus de vingt mois d’arriérés de bourses dans plusieurs pays étrangers. Ce sont désormais les parents qui se battent pour leur envoyer de l’argent.

A Cuba, par exemple, certains étudiants en médecine n’arrivent plus à assurer les gardes dans les hôpitaux par manque de déplacement. « Je suis déjà à trois semaines que je ne vais plus prendre la garde à cause du manque d’argent. Faites quelque chose pour moi si vous voulez que je revienne au pays avec le diplôme », a échangé un étudiant avec son parent.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les membres du gouvernement/Adiac

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