Atteinte à la liberté de la presse : FFJ a répertorié 131 cas en 2017

Mercredi 13 Décembre 2017 - 14:59

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Dans son rapport qui documente les cas d’atteinte à la liberté de la presse sur toutes les provinces du pays, l'organisation a, par ailleurs, noté une augmentation par rapport à l’année 2016, au cours de laquelle elle a listé 98 cas.

L’organisation de défense et de promotion de la liberté de la presse, Freedom for journalist (FFJ), a documenté 131 cas d’atteinte à la liberté de la presse en RDC en 2017. Dans le résumé de son rapport circonstanciel sous le titre de « La presse, une répression systématique » rendu public, le 10 décembre, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la Déclaration universelle de droits de l’Homme, l’ONG a noté une hausse par rapport à 2016 au cours de laquelle elle a listé 98 cas.

La synthèse du rapport de FFJ a indiqué que le gros de typologies de violations a été documenté, allant de l’interpellation des journalistes à l’entrave à la libre circulation de l’information en passant par des pressions administratives et judiciaires. Pour cette organisation, des violences physiques ont même été systématiquement utilisées par la police contre les journalistes et autres professionnels des médias pendant des manifestations publiques conduites par l’opposition tout au long de l’année. « Les journalistes, bien que formellement identifiés, ont été bastonnés dans la foulée des brimades administrées aux opposants politiques au régime du président Kabila. Le bilan s’est davantage alourdi avec l’incendie d’une radio au Maniema et l’enlèvement de Safu, responsable d’un périodique paraissant à Kinshasa », a fait observer FFJ.

L’ONG note, cependant, que derrière les provinces de Kivu tel que mentionné dans ses rapports annuels antérieurs, les trois provinces du Kasaï ont été visées par des prédateurs de la liberté de la presse dans la foulée de la répression des hommes de Kamuina Nsapu. Pris en étau, a souligné FFJ dans son rapport, des journalistes ont été systématiquement réprimés par la police, et les journalistes et les médias de la région ont été non seulement des victimes collatérales mais aussi des cibles bien visées.

Notant que des médias ont également fait l'objet des pressions administratives. Ce rapport a rappelé que la Radio France internationale (RFI), en tête, a été contrainte par le ministère chargé des Médias de signer un partenariat avec un média local avant d’espérer reprendre ses émissions, après des coupures de son signal à Kinshasa et le brouillage de son signal qui émettait à partir de Brazzaville, empêchant ainsi la population de la capitale de la RDC à être informée. Au regard du contexte socio-politique tendu qui va clôturer le mandat du président Kabila, FFJ dit redouter une répression à la règle dès le début de l’année 2018.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Les professionnels des médias lors d'une activité à l'inspection générale de la police Photo John Bompengo

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