Audiovisuel : des femmes formées à la réalisation d’un film documentaire

L'atelier qui va durer cinq jours va permettre à chacune des participantes de réaliser un documentaire de format court d’une durée de cinq à six minutes. Au programme, des fondamentaux de la réalisation, à savoir choix du sujet, scénario, prise de vue, montage, etc. Les réalisations seront effectuées en binômes et les travaux seront également présentés, discutés et écoutés collectivement. Ils seront ensuite projetés lors de la soirée de clôture de la semaine du documentaire et un jury professionnel sélectionnera l’un des films auquel sera remis le prix Elikia.  L’objectif visé est de permettre à ces femmes de comprendre la chaîne de réalisation, connaître les différentes formes de documentaire, acquérir les bases du métier de réalisatrice dans le champ du documentaire et de produire un film court.

Cet atelier qui s’adresse aux femmes ayant ou non une expérience dans l’audiovisuel, désireuses de mettre en image leurs visions de leur environnement, du monde ou de faits de société est dirigé par le Congolais Rufin Mbou Mikima. Ce dernier se place comme un des jeunes talents de la nouvelle scène cinématographique africaine. Après un Master 2 Réalisation documentaire de création à Grenoble, il crée Inzo ya bizizi, société de production cinématographique et audiovisuelle à Pointe-Noire. Réalisateur, producteur, formateur, programmateur de festivals et initiateur du collectif des cinéastes congolais "To zali", Rufin Mbou Mikima se définit comme un faiseur d’images et conteur de vies. Depuis quinze années, il développe au fil des expériences ses compétences dans les domaines de la réalisation de documentaires et fictions, de l’écriture de scenarii, de la production audiovisuelle et de l’accompagnement de projets comme formateur en écriture et réalisation audiovisuelle.

Outre cette formation, l’Institut français du Congo organise un autre atelier de réalisation sonore créé avec Daniel Deshays. L’activité s’adresse à tous ceux qui souhaitent questionner le film documentaire à partir de sa forme sonore. En explorant les différentes formes de réalisation du son au cinéma à travers des visionnages et des exercices, Daniel Deshays donne des outils pratiques pour l’écriture sonore d’un film, de la prise de son jusqu’au mixage. Cette activité s’adresse aux réalisateurs, monteurs, ingénieurs du son, producteurs, auteurs, scénaristes et elle a pour objectifs, entre autres, d’envisager le son comme élément structurant la réalisation cinématographique, connaître les différentes formes de réalisation du son au cinéma et les différents moments décisifs de la création sonore. Elle voudrait également faire connaître la technique de prise de son jusqu’au mixage, se confronter aux enjeux du sonore à travers la réalisation d’exercices, donner des outils pratiques de questionnement de la méthode de réalisation (ou écriture) sonore à chaque stade de la réalisation d’un film et enfin repenser la réalisation de films documentaires à partir du questionnement de la forme sonore.

Notons que Daniel Deshays a réalisé la conception sonore de nombreuses créations théâtrales (172 pièces dont 34 avec Alain Françon) et musicales (255 disques). Au cinéma, il a travaillé sur le son direct et sur l’enregistrement de la musique de 101 films, en particulier avec Chantal Akerman, Gabriel Auer, Xavier Beauvois, Denis Berry,  Robert Bober, Jérôme Boivin, François Caillat, Jean-Michel Carré, Henri Colomer, Richard Coppans,  Robert Doisneau,  Philippe Garrel et bien d’autres. Il a enseigné dès les années 1980 et jusqu’à ce jour dans de nombreuses écoles nationales supérieures (Ensatt, Femis,…) et ateliers de formation professionnelle.