Baccalauréat 2016 : les téléphones des candidats placés sous surveillance

Lundi 30 Mai 2016 - 20:15

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Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, a expliqué le 30 mai qu’à partir de ce soir tous les messages ayant trait au baccalauréat, session 2016, véhiculés via téléphones des candidats seront sous observation

Le ministre a dévoilé cette mesure de surveillance prise en vue de sécuriser le bon déroulement de l’examen lors de sa communication avec les chefs de classe de tous les établissements scolaires de Brazzaville.

Anatole Collinet Makosso envisage un bac débarrassé de toute fraude ou de fuite de matière. En effet, il a montré aux candidats les arrêtés sanctionnant toute tentative de fraude avant d’indiquer : « le candidat qui tentera à cette mauvaise pratique (anti-sèche, bébé Lili et autres) sera sanctionné conformément à l’arrêté n° 6482 du 8 novembre 1988, qui stipule dans son article 5, l’interdiction au candidat de se présenter aux différents examens pendant deux ans. Il bénéficiera d’un emprisonnement d’un an et plus d’après la loi n° 7- 2009 de septembre 2009 ».   

Le ministre a assuré les candidats des dispositions prises pour le bon déroulement de l’examen, le déplacement des candidats vers les centres d’examen, la moyenne retenue pour l’admission au baccalauréat fixée à 10 sur 20, avant d’énumérer les actes qualifiés de fraudes ou de tentatives de fraudes.

 Selon lui, les élèves ont appris durant toute l’année, achevé les programmes et sont capables d’affronter l’examen en toute sérénité. « Vous n’avez pas à vous inquiéter car vous avez travaillé durement pendant toute une année. Vous étiez en contact permanent avec les chefs d’établissements, le personnel du ministère, ne paniquez donc pas et soyez sereins », a-t-il assuré.

Abordant la question des noms des candidats inscrits sur les listes, il a déclaré.  « Je ne pense pas qu’il y ait problème de noms sur les listes mais au cas où le candidat ne retrouve pas son nom au centre indiqué, il n’a pas à se tracasser qu’il passe son examen au centre le plus proche car les dispositions ont été prises», a-t-il dit.  

Les actes qualifiés de fraudes où de tentatives de fraudes

Selon le ministre, ces actes sont nombreux. Il s'agit notamment du traitement d’un sujet hors de la salle d’examen, l’échange de copies ou de brouillons entre des candidats, la corruption des surveillants ainsi que l’utilisation des documents écrits ou appareils numériques pendant l’examen.

Au terme de la communication du ministre, les candidats ont exprimé l’engouement d’échanger avec le responsable de l’enseignement. Certains ont estimé que les décisions prises par le gouvernement sont trop sévères. Pour les autres rien ne peut plus être changé car l’examen se trouve déjà devant eux et ils n’ont qu’à se soumettre aux normes.

Le candidat Norbert Malombo Amisi, élève en terminale C, au lycée Nganga Edouard, également président du Mouvement des élèves et étudiants du Congo, a demandé à ses condisciples de se conformer aux dispositions prises. « Nous ne pouvons pas aujourd’hui demander au gouvernement de reporter l’examen à une date ultérieure, les candidats doivent éviter de revivre les mêmes erreurs de l’année dernière. Cette année, des journées de sensibilisation organisées dans les établissements scolaires nous permettent de comprendre que les antivaleurs énumérés par le ministre ne font pas avancer le système éducatif congolais. Leur but a été de changer la mentalité des élèves. Par ailleurs, le gouvernement doit aussi attirer l'attention des candidats libres qui brillent par la corruption des surveillants ».       

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Les candidats au Bac devant le ministre (crédit-adiac)

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