Baccalauréat général 2018 : les membres du jury devant leur responsabilité

Jeudi 7 Juin 2018 - 19:00

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Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, a mis en garde, le 6 juin à Brazzaville,  contre toutes les velléités de fraude lors du déroulement de l'examen. 

En prélude au démarrage, le 13 juin, des épreuves écrites du baccalauréat général qui ouvre la voie des études supérieures, le ministre de tutelle est à pied d’œuvre pour sa bonne organisation. Après avoir fait le tour de la quasi-totalité des départements du pays où il a rencontré élèves et enseignants, Anatole Collinet Makosso a donné certaines consignes aux membres du jury dans le cadre de l’accomplissement de leur mission.

Rappelant le contexte social et économique très tendu dans lequel se tiennent ces examens, le ministre en charge de l’Enseignement général a indiqué que le gouvernement a fourni beaucoup d’efforts pour leur bonne organisation. « Après de tels efforts, il nous faut éviter de revivre ce que nous avons vécu dans notre parcours, il y a quelques années. Vous êtes de hauts cadres de l’administration, de brillants universitaires, de hauts cadres de l’enseignement, de l’éducation nationale, des inspecteurs, professeurs de lycée, avec une riche expérience. Ce n’est pas à la faveur ou par une session du baccalauréat qu’on va cracher sur tout ce parcours », a-t-il prévenu.

Selon Anatole Collinet Makosso, le rapport établi sur l’organisation des examens d’Etat, depuis une dizaine d’années au Congo, est alarmant du fait des comportements de certains cadres nationaux. C’est ainsi qu’il a demandé aux membres du jury de prendre des engagements fermes pour que cela ne puisse plus se reproduire. Tirant des leçons du passé, il les a appelés à la vigilance, à la rigueur face aux surveillants de salle qui sont souvent à l’origine de certains maux tant décriés. Pour lui, certains chefs de centre négocient avec les responsables d’établissement pour modifier la liste des surveillants de salle.

Déjà des interpellations

Le ministre a, par ailleurs, annoncé que suite à des mesures prises, certains inspecteurs pédagogiques ont été interpellés par les services de sécurité, selon un certain nombre de manœuvres de nature à entacher l’intégrité des examens. De même, de faux élèves, qui se comportent comme des mercenaires à chaque session d’examen, ont été identifiés dans certains centres. Pour avoir fait le tour du pays, Anatole Collinet Makosso qui s’est rendu le 5 juin, à Mindouli, en passant par Kintélé et Ignié pour encourager les candidats, pense qu’au regard des résultats obtenus par les candidats au baccalauréat blanc, il sera inquiet au cas où le pourcentage d’admission serait très élevé. 

« Nous devons travailler pour rendre plus crédibles les parcours scolaires de nos enfants. Je ne suis pas passionné du taux élevé d’admission, je ne cours pas derrière un pourcentage d’admission, je vous le rappelle encore aujourd’hui. Le baccalauréat n’est pas une passoire, c’est un filtre. C’est un filtre qui ne fera passer à l’université que ceux qui auront mérité, maîtrisé les enseignements reçus, et qui sont capables de les restituer », a conclu le ministre.

 

 

 

 

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Une vue de la salle/Adiac

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