Baning’Art: un espace dédié à la danse et à la formation

Jeudi 27 Décembre 2018 - 17:03

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Le cadre créé par Delavallet Bidiefono fait la promotion de la danse contemporaine au Congo pour pour soutenir la création et l’émergence des projets artistiques.

Baning’Art est la seule alternative indépendante pouvant permettre aux chorégraphes de créer et de travailler. Il est un cadre de résidence, d’accueil, de création, de recherche, de production et de diffusion mis à la disposition des artistes contemporains.

Depuis sa création en 2014, Baning’Art reçoit beaucoup de festivals dont les plus récents sont Bo ya kobina lors de sa quatrième édition et Mantsina sur scène, la quinzième. Des festivals de dimension internationale qui ont connu la participation des grands noms de la danse contemporaine et du théâtre. A la dernière édition de Mantsina, Zora Snake du Cameroun a ébranlé le public avec sa danse intitulée Le départ. 

Quant au festival Bo ya kobina, on a pu noter la présence des jeunes danseurs comme Louz Senga, Cognesse, Bourou, Marleau Nanitélamio et bien d’autres qui ont marqué leur passage. Il y a eu, à côté de la danse, la musique. Les deux étant intimement liés, le public a eu droit à la musique avec les reggae-men comme I Jah Man, Chipatta, Moni Congo… Ces derniers ont fait vibrer l’espace. Il y a eu également des danseurs venus de Pointe-Noire qui ont impressionné le public.

« Le Congo est un pays festif. C’est un pays de grands écrivains, de grandes personnalités connues dans le monde. Les gens pensent que quand on parle du Congo, c’est toujours la guerre. On a quelques festivals ici. Le festival que nous organisons chaque année c’est un plus à ce qui existe déjà. Nous avons le Fespam, Mantsina sur scène, le festival Rue danse », a indiqué Delavaller.

En lançant le projet de Baning’Art, Delavallet Bidiefono rêvait d’un espace pareil. Il était habité par le souci d’offrir aux artistes un véritable lieu d’expression. Ensemble avec la compagnie Baning’Art, le Collectif des courageux constitué des scénographes et techniciens congolais, le projet Globe Trot’Art et les artisans du quartier Kombé, une zone rurale à 17 km au sud de Brazzaville, finiront par la concrétisation de rêve qu’ils caressent ensemble.

Cet espace est un lieu mis à la disposition de tous les artistes ou compagnies qui en font la demande, que ce soit dans la danse, le théâtre ou la musique. Il est alors un lieu de création et de recherche, mis à la disposition des compagnies pour faire émerger de nouvelles formes artistiques. Plusieurs projets ont déjà bénéficié d’un accueil en résidence de création.

Il y a eu plusieurs chorégraphes qui se sont exprimés, entre autres, 4.48 de Sahara Kane, mis en scène par Sara Llorca et chorégraphié par Delavallet Bidiefono, joué en décembre 2014 dans le cadre de Mantsina sur scène ; Byb Bibene chorégraphe congolais basé à San Francisco a proposé un stage en juin 2015 ; le Collectif Zavtra (France) y était en résidence en décembre 2015 pour la création du spectacle Transe avec Julien Bissila, joué également dans le cadre de Mantsina sur scène en 2015 et présenté aux Francophonies en Limousin, à Limoges, en octobre 2016.

Toute l’équipe de la dernière création de Delavallet Bidiefono, Monstres/On ne danse pas pour rien, y était en résidence en 2017.

En un mot, Baning’Art est ouvert pour accueillir les compagnies congolaises et étrangères afin de favoriser les rencontres et les échanges artistiques.

Au-delà, il y a aussi le volet formation qui est un enjeu majeur de Baning’Art. La transmission et le partage de savoir-faire occupent une place de choix dans la vie de cet espace. Il y a des ateliers de chorégraphie. Deux formations de danse contemporaine y ont été organisées successivement en avril et en mai 2018.

Notons que Delavallet Biediefono souhaite faire de ce lieu un projet pérenne. Cela passe par la formation d’une équipe en charge de la gestion du lieu et nécessite de tisser des partenariats et des collaborations forts avec les acteurs du quartier Kombé et de la ville, afin d’imaginer ensemble l’équilibre de ses ambitions. Baning’Art avait été officiellement inauguré en décembre 2015.

A Ferdinand Milou

Légendes et crédits photo : 

Delavallet Bidiefono (au centre) promoteur de Baning’Art,

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