Banque africaine de développement : Akinwumi Adesina appelle au soutien des dirigeants africains

Mardi 24 Mai 2016 - 12:15

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Devant les journalistes qu'il a invités à davantage rendre compte des aspirations des peuples africains au bien-être, le président de la Banque africaine de développement a déclaré, lundi, au cours d'une conférence de presse, attendre des chefs d'Etat ainsi que des gouvernements du continent un soutien à la mise en œuvre de la stratégie de son institution pour le développement de l'Afrique.

Akinwumi Adesina a axé son propos sur les cinq grandes priorités déclinées ainsi qu'il suit : Éclairer l’Afrique et lui fournir de l’énergie, Nourrir l’Afrique, Industrialiser l’Afrique, promouvoir son intégration et, enfin, Améliorer la qualité de vie des Africains. Ces axes sous-tendent le thème général " Energie et changement climatique" de l'assemblée annuelle 2016 de la Banque.

Qui dit Banque dit chiffres et statistiques, le président de la BAD a notamment tiré la parallèle sur le fait que l'Afrique, qui représente 16% de la population mondiale a pour tout dire, 50% de ses habitants sans accès à l'électricité. Son industrialisation ne se situe qu’à 1,9% de la valeur mondiale et cela dure depuis 30/50 ans. Pour lui, il y a un lien direct entre l'industrialisation, le développement, l'emploi et la compétitivité. Il faut pour cela miser sur les jeunes, mais des jeunes détenant des compétences dans leurs domaines d'activités. Le constat a-t-il expliqué est que beaucoup de jeunes aspirent au marché du travail sans les compétences requises.

Les secteurs ciblés par la BAD pour garantir le succès de l'encadrement des jeunes sont ceux des TIC, de l'agriculture et de l'industrie. À propos de l'agriculture, le président de la BAD a déclaré que les millionnaires africains de demain seront ceux qui auront investi dans ce secteur'" On parle toujours du pétrole, mais personne ne boit du pétrole, alors tout le monde mange", s'est-il exclamé.

Sur cette question de la formation des jeunes, la BAD entend monter une initiative financée à hauteur de 5 milliards de dollars, dont l'objectif sera de permettre aux bénéficiaires, après une formation qualifiante de six mois, de pouvoir intégrer le monde du travail, soit en créant leurs propres sociétés, soit en se mettant à la disposition des entreprises existantes mais avec la qualification requise.

"L'Afrique n'est pas un continent pauvre" a martelé Akinwumi Adesina, avec le sentiment de rêver mieux pour cette région du monde si et seulement si toutes les intelligences et les décideurs à tous les niveaux prennent conscience de ce que l'Afrique, forte de ses ressources humaines et naturelles a les atouts pour réussir son développement.

 

Gankama N'Siah.

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