Barrage d’Inga III : le début des travaux projeté en 2017

Samedi 11 Avril 2015 - 13:45

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Cette échéance doit cependant être prise « avec beaucoup de précaution parce qu'il y a encore énormément de questions techniques à résoudre », estime le directeur des opérations de la Banque mondiale en RDC, Ahmadou Moustapha Ndiaye.

Après plusieurs atermoiements qui ont largement influé sur l’état d’avancement du projet Inga III, il s’observe depuis janvier 2015 une nouvelle dynamique rendant un peu plus optimiste sa réalisation. Intervenant la semaine dernière sur le sujet dans une conférence de presse tenue à Kinshasa, le directeur des opérations de la Banque mondiale en RDC, Ahmadou Moustapha Ndiaye a projeté, sauf imprévu, le démarrage des travaux de construction de ce nouveau barrage hydroélectrique d'Inga d’ici 2017. Une estimation à relativiser toutefois eu égard aux préalables d’ordre technique non encore résolus mais aussi réglementaires à l’image de la loi sur Inga qui doit être soumise au Parlement. Les études de faisabilité que soutiennent la Banque mondiale et la Banque africaine de développement sont en cours et le lancement d’appels d’offre éventuels reste tributaire de leur finalisation, a indiqué la source.        

Cette fois-ci, a-t-il soutenu, le projet de construction d’Inga III vient d’entrer dans une nouvelle phase de sa matérialisation, la Banque Mondiale se montrant de plus en plus disposée à s’y investir une fois que les questions techniques et institutionnelles du projet seront résolues, probablement d’ici le deuxième semestre de l’année. L‘enjeu commercial de la construction de cette extension des deux premières centrales électriques construites sur le site des chutes d'Inga sur le fleuve Congo à environ 250 km au sud-ouest de Kinshasa, est énorme. Inga II est, en effet, censé permettre à la RDC de produire 4.800 MW supplémentaires, soit l'équivalent de trois réacteurs nucléaires de troisième génération. Avec un potentiel hydroélectrique estimé à 100 gigawatts dont 2,5% seulement est développée à ce jour, la RDC - troisième au monde derrière la Chine et la Russie - pourrait grâce à Inga III, booster son développement et celui du continent.

Pour rappel, le projet Inga III a été ressuscité en 2013 suite à la promesse faite par l'Afrique du Sud d'acheter plus de la moitié de la production du futur barrage (2.500 MW) rendant ainsi l'entreprise viable sur le plan financier. Sur ce que laisseront les Sud-Africains, Kinshasa a prévu que quelques 1.300 MW seront destinés aux industries minières du Katanga dont le développement est limité par le manque d'énergie disponible et le reste de la production du barrage serait dévolu à la population congolaise.

Alain Diasso