Bassin du Congo : risque d’assèchement des eaux de l’Oubangui

Mardi 6 Mars 2018 - 12:15

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À en croire la Commission internationale du bassin Congo-Oubangui-Sangha (Cicos), l’onde du sahel descend dans la partie nord de l’Oubangui. La conjonction de plusieurs facteurs majeurs peut mettre, chacun séparément, à mal notre mode de vie : « Il y a de moins en moins de précipitations, ce qui entraîne moins de ruissellement d’eau ».

Selon une enquête des experts de la Cicos, au sud de Lubumbashi dans le Katanga (Rdc), le bassin est également pris en étau. D’après les indicateurs, on enregistre que très peu de précipitations. Pour toute une année, on note que deux à trois mois de pluie. Au Katanga, le débit de Mfira a considérablement baissé. Face à cela, la Cicos joue le rôle d’autorité du bassin du Congo. Elle mène actuellement une réflexion en vue d’élaborer des moyens, des outils de suivi de cette ressource pour connaître son comportement.

De l’avis des experts, la Cuvette centrale joue un rôle important au plan mondial. Si toute cette zone s’assèche, le gaz carbonique à plus de 90% va s’évaporer. C’est un véritable danger. Il faudra donc des quantités d’eau suffisantes pour garantir le maintien de cet écosystème. La maîtrise des impacts des aménagements hydrauliques en amont est un objectif de la Cicos.

Un programme de surveillance de l’environnement durable (Amsed), rappelons-le, avait été mis en place pour permettre à la Cicos d’obtenir les données. Son rôle consistait à appuyer la Cicos dans l’utilisation de ces technologies spatiales de suivi des ressources en eau afin d’en améliorer leur gestion.

Le bassin versant du fleuve Congo est le premier d’Afrique et le deuxième du monde. Sa superficie est de 3 822 000 km2, les affluents principaux sont l’Oubangui, la Sangha et le Kasaï. Ses activités sont l’amélioration de la navigation intérieure, le deuxième accord additif assigné à la Cicos est le volet de la gestion intégrée des ressources en eau. Entre autres projets en préparation : la connaissance de la ressource (avec l’Organisation météorologique mondiale) ; la gestion des ressources halieutiques (avec la Fao) et les outils d’aide à la décision.

Rappelons que les quatre Etats fondateurs de la Cicos sont le Cameroun, la RCA, le Congo et la RDC. A eux se sont ajoutés le Gabon et l’Angola.

Guillaume Ondzé

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