Biennale de Bamako : deux artistes de la RDC au rendez-vous

Les 10 ^ème rencontres de Bamako consacrent la photographie et la vidéo comme médiums d’exploration du concept de temps. Les artistes sont invités à proposer de nouvelles façons de réfléchir sur le passé, d’échanger sur le  présent et d’imaginer le futur.

Georges Senga de la RDC, dans la catégorie photographie, ainsi que Asia Nyembo, dans la catégorie vidéo, représenteront la RDC à cette exposition panafricaine des Rencontres de Bamako. Né en 1983, Georges Senga s’est rapproché de la photographie en 2008 lors de la Biennale de Lubumbashi « Rencontres Picha », où il a participé à un atelier de la photographe Bruxellois Marie-Françoise Plissart  monté avec Sammy Baloji et Gulda El Magambo. Il s’est ensuite investi pendant six mois dans le projet « Mes nouveaux plafonds », basé sur le paysage urbain du Katanga. En 2009, année où il a également obtenu son diplôme en Sciences et lettres à l’université de Lubumbashi,  il a remporté le prix spécial de la deuxième édition du concours photo Afrique de Tarifa (Espagne). La même année, il expose au centre culturel français de Lubumbashi. En septembre 2010, il a achevé sa deuxième série « empreintes » sur les formes des objets abandonnés. Ce travail a été présenté lors de la deuxième édition de la Biennale de Lubumbashi, tenue du 13 au 17 octobre 2010. L'année suivante cette série a été présentée à Lubumbashi, Tarifa, Nairobi et Bamako. Georges Senga est également auteur  de la série« Une vie Après la mort »  sur Patrice Lumumba, exposée en 2013 à la Galerie d’art contemporain « Dialogues » du Musée national de Lubumbashi . Cette série traite de l'écoulement du temps et l'intemporalité . Le travail de Georges Senga associe des éléments documentaires avec des éléments fictifs.

Pour sa part, Asia Mireille Nyembo est à la fois cinéaste, accessoiriste, architecte d'intérieur, artiste visuel et décorateur d'intérieur.  Elle est formée à l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa.

Centrées auparavant sur la photographie, les rencontres de Bamako-Biennale africaine de la photographie- s’ouvrent désormais aux nouvelles images et au cinéma. L’ancrage local est l’un des enjeux majeurs de cette édition . Au-delà de l’exposition panafricaine au Musée national du Mali, indique-t-on, la programmation reflètera cet objectif à travers l’organisation d’expositions thématiques et monographiques dans les espaces partenaires bamakois, des projections dans les espaces publics, ainsi que des rencontres avec les scolaires.