Bonne gouvernance : ouverture d’une enquête fiscale à charge de Moïse Katumbi

Lundi 15 Mai 2017 - 18:12

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Alors qu’il se trouve en exil, l’ex-gouverneur du Katanga et candidat déclaré à la prochaine présidentielle, est de nouveau sur la sellette.

 

Une enquête fiscale vient de s’ouvrir à sa charge sur recommandation du directeur de l’Agence nationale de renseignement (ANR), apprend-on. L’objectif visé par cette démarche consiste, d’après des sources, à examiner de plus près la situation fiscale de plusieurs entreprises associées à son nom dont la célèbre Mining Company of Katanga (MCK). Nonobstant le fait que ladite société spécialisée dans les services logistiques et le génie civil dans le secteur minier ait été vendue au groupe français Necotrans en 2015 peu après l’élection de Moïse Katumbi à la tête de la province cuprifère en 2007, l’ANR tient à entrer dans les méandres de MCK pour se faire une idée quant aux ressources générées et à la part due au trésor public.

Les régies financières, en l’occurrence, la direction générale des douanes et accises (DGDA), la direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participation (DGRAD) et la direction générale des impôts (DGRAD) ont été instruites, sur une requête de l’ANR datant du 25 avril, de communiquer la situation fiscale de MCK durant la période allant de 1997 à 2017. Ou mieux, ces régies financières ont la latitude de remonter jusqu’à la création de cette société par Moïse Katumbi, lorsqu’elle faisait encore de la sous-traitance dans la mine souterraine de Kamoto (Kolwezi) à nos jours. Il est en outre recommandé aux responsables de ces régies financières de communiquer à l’ANR « les identités des associés de MCK et la répartition de leurs parts sociales ».

Rappelons que le 23 juin 2016, l’ex-gouverneur du Katanga avait été visé par une plainte pour « fraude douanière » déposée au nom du chef de l’État devant le Parquet général par son conseiller spécial en matière de bonne gouvernance. Bis repetita pour cet opposant dont les démêlées avec la justice de son pays sont loin de se terminer malgré le dernier appel de la Conférence épiscopale nationale du Congo visant son élargissement dans le cadre des mesures de décrispation politique consacrées dans l’accord de la St Sylvestre.

Dans un rapport dont le contenu a fuité à la presse début mai, l’Episcopat catholique avait qualifié de « mascarade » les griefs mis à charge de Moïse Katumbi condamné à trois ans de prison pour le recrutement de mercenaires américains et la spoliation d’un immeuble appartenant à un citoyen grec. Dossier à suivre. 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Moïse Katumbi Chapwe

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