Bouenza : la recherche scientifique améliore la productivité agricole

Mardi 25 Août 2020 - 14:53

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Les producteurs exerçant dans les zones de recherche agronomique et forestière de Loudima, dans le département de la Bouenza, tirent profit des projets scientifiques qui améliorent la production et la rentabilité, a constaté le ministre Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou.

 

Le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, a effectué une descente pour évaluer l’impact de projets du département à sa charge sur la population de Loudima et de Boko-Songho, engagée dans la production du haricot, du manioc et de l’agroforesterie, entre autres.

Dans la Bouenza, en effet, 60% de femmes productrices sont reparties en vingt groupements, elles produisent 16 00 tonnes de haricot, dont 480 tonnes, soit 30% de la production, sont rachetées par le Programme alimentaire mondial au bénéfice des cantines scolaires et les 70% restant sont mis en vente, selon une étude récemment réalisée par l’agence onusienne.

L’apport de l’Union européenne, du Canada, du projet d’appui au développement de l’agriculture commerciale contribuent à l’amélioration de la productivité, a fait souligner le ministre.

Difficultés

Malgré l’amélioration de la production et de la rentabilité, les producteurs accusent des difficultés à bien des égards. Dans un échange avec le ministre en charge de la Recherche scientifique, ils ont fait état des voies d’évacuation des produits des bassins de production et la pénibilité du travail sur le terrain. En guise de réponse, Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou a instruit la direction de l’Institut de recherche agronomique (IRA) de mettre les moissonneuses et les motoculteurs acquis dans le cadre des projets de l’Union européenne, à la disposition des producteurs pour les appuyer.

Par ailleurs, dans l’une des zones visitées à Loudima existent un dispensaire et une école qui doivent être réhabilités tel qu’instruit par le ministre en charge de la Recherche scientifique.  Dans le cadre de l’agroforesterie, Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou a également visité les allées où sont plantés les arbres qui servent à fabriquer les crosses d’armes.

Echange sur l’herpétologie

A cette même occasion, le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique a sensibilisé la population de la Bouenza sur l’herpétologie, utile pour la biodiversité.

Dans la communication portant sur la « biogéographie des serpents au sud du Congo, épidémiologie des morsures de serpents et mesures à prendre en cas d’envenimation», le Dr Ange Ghislain Zassi Boulou, premier herpétologiste congolais, a insisté sur la lutte contre les serpents par des contrôles écologiques basés essentiellement sur la destruction de certains habitats, des contrôles chimiques  sur l’usage de certaines plantes capables d’éloigner les serpents sans risque pour les autres vertébrés, Securidaca longepedunculata, antivenimeux très réputé, les plantes de la famille des Liliacées ornementales tropicales.

Il a été aussi question de montrer comment se protéger contre les morsures par les habitats de protection, organiser la prise en charge médicale et les mesures à observer en cas d’envenimation.

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Exposition des variétés de produits

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