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Mercredi 5 Décembre 2018 - 15:00

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Soudan du Sud

Le bilan s'alourdit concernant la série de viols dans la région de Bentiu. En seulement deux semaines, un total de cent cinquante-sept femmes et filles auraient été victimes d’agressions sexuelles courant novembre, selon Médecins sans frontières. Les condamnations se multiplient. En comparaison, la clinique de Bentiu a traité cent quatre cas d'agressions sexuelles ces dix derniers mois. Les victimes de cette vague sont âgées de 10 à 65 ans. La plupart se rendaient à Bentiu pour récupérer de la nourriture sur un site de distribution humanitaire. Elles ont été agressées sur le chemin du retour. Les assaillants sont des groupes de cinq à vingt hommes, la plupart armés, masqués, habillés en civil mais parfois aussi en uniformes militaires. L'ONU a annoncé qu'elle avait augmenté le nombre de patrouilles.

Gabon

Trois plus hauts responsables du pays, dont le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet, le vice-président Pierre-Claver Maganga Moussavou, et la présidente de la Cour constitutionnelle Marie-Madeleine Mborantsuo se trouvaient mardi à Rabat, au Maroc, où le président Ali Bongo Ondimba, 59 ans, est hospitalisé. Le chef de l'Etat était, lui, arrivé le 29 novembre dans un hôpital militaire de la capitale marocaine pour y poursuivre sa convalescence, après plus d'un mois passé dans un hôpital de Ryad (Arabie saoudite) pour une maladie qui reste officiellement inconnue. Le 3 décembre, le roi du Maroc, Mohammed VI, ami de longue date du président gabonais, lui a rendu visite à l'hôpital. La communication officielle sur la santé d'Ali Bongo Ondimba est restée pour parcimonieuse à Libreville avec, en plus d'un mois, seulement deux interventions du porte-parole de la présidence, Ike Ngouoni, qui se trouve également au Maroc.

Côte d’Ivoire

Le pays va construire la « première centrale électrique solaire flottante d'Afrique », a annoncé le ministère ivoirien de l'Energie, qui veut augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique. Les installations se feront sur des plans d'eau, lagune ou mer, abondants en Côte d'Ivoire. Cette centrale sera financée à hauteur de quatre-vingts millions d'euros par un prêt de l'Agence française de développement, avec qui le gouvernement ivoirien a signé une convention pour une « coopération renforcée dans le domaine de l'énergie durable ». La production d'électricité ivoirienne (2 000 MW) est assurée à hauteur de 75% par l'énergie thermique et le reste provient des barrages hydroélectriques. Le pays a produit à peine un mégawatt d'énergie solaire en 2018. La Côte d'Ivoire veut faire passer les énergies renouvelables à 11% de son mix énergétique d'ici à 2020, puis à 16% en 2030.

Centrafrique

La Cour pénale spéciale (CPS) chargée de juger les violations graves des droits de l'Homme commises dans le pays depuis 2003 aura « un domaine restreint d'interventions » en raison du nombre de crimes commis et d'un budget limité, ont reconnu ses dirigeants. La CPS est une juridiction spéciale, composée de juges nationaux et internationaux, créée en 2015, afin d'enquêter, instruire et juger les violations graves des droits de l'Homme et du droit international humanitaire, crimes de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis en Centrafrique. Elle dispose d'un budget total de soixante et un millions d'euros mais n'a pas encore lancé d'enquêtes depuis sa création. Inaugurée en octobre, la CPS débutera ses enquêtes dès la publication de sa stratégie d'enquête, de poursuite et d'instruction.

Afrique

La Banque africaine de développement (BAD), en collaboration avec la fondation Dangote et Big Win Philanthropy, lance un plan d’action multisectoriel visant à augmenter les investissements afin de réduire de 40% le taux de retard de croissance chez les enfants africains de moins de 5 ans d'ici à 2025. Dans le but donc d’atteindre cet objectif, la BAD prévoit augmenter la proportion d’investissements intelligents pour la nutrition dans les secteurs de l’agriculture, de l’eau, de l’assainissement, de l’hygiène ainsi que dans les secteurs sociaux et de la santé. Notons qu’en 2017, plus d'un tiers des enfants africains âgés de moins de 5 ans souffraient de retard de croissance et de malnutrition.

Josiane Mambou Loukoula et AFP

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