BRICS : les cinq préparent leurs propres câbles sous-marinsMercredi 13 Août 2014 - 13:15 Les cinq pays membres des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et l'Afrique du Sud) sont en train de construire leurs propres câbles sous-marins pour ne plus dépendre du contrôle anglo-saxon, a-t-on appris de sources sûres Après l’annonce, le 15 juillet dernier, de la création d’une banque de développement communautaire dotée d’un capital de 50 milliards de dollars et dont le siège sera basé à Shangaï, mais aussi de la création d’un fonds d’urgence de réserve de 100 milliards de dollars, les pays formant l’espace Brics se sont engagés à assurer leur indépendance en matière de câbles sous-marins. Ils s’emploient actuellement à mettre un terme au monopole de Londres et de Wall Street dans ce secteur. Le projet de câbles sous-marins pour les Brics en construction serait même en phase finale de mise œuvre, précise la source qui indique que les 34 000 km de câbles des Brics vont avoir une capacité de 12,8 terabit/s. Ce matériel sera lié aux câbles WACS (West Africa Cable System), EASy Eastern Africa Submarin system) et SEACOM. De cette manière, les cinq pourront avoir un accès direct à 21 pays africains. Ces pays auront à leur tour un accès immédiat à Internet et aux pays des Brics. L'échéance de mise en œuvre est prévue pour 2015. Le système planétaire de câbles sous-marins, lancé au milieu du XIXe siècle, est un pilier fondamental de notre société moderne. Ceci étant, parce qu’il permet la circulation d’énergies et de données informatiques. L’an dernier, l’on dénombrait déjà quelque 265 câbles sous-marins assurant 99% du trafic Internet et des communications téléphoniques à travers le monde. Solidariteeprogress.org note que la configuration de tout ce réseau est sous le contrôle du Royaume-Uni et des États-Unis. L’ancien employé de la CIA (Agence de sécurité nationale américaine) et de la NSA, Edward Snowden, qui a fait cette révélation affirme que si la NSA parvenait à espionner la quasi-totalité des communications, c’était parce qu’elle contrôlait la colonne vertébrale d’Internet qui n’est autre que le réseau de câbles et les stations terrestres qui en résultent.
Nestor N'Gampoula |