Bureau de contrôle des bâtiments et des travaux publics : une assistance technique pour retrouver sa compétitivité

Samedi 15 Février 2014 - 14:29

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Dans le souci de reconquérir sa place d’ingénieur public de l’État, le Bureau de contrôle des bâtiments et des travaux publics (BCBTP)  sera aidé par le cabinet conseil Vizeum Management Consulting, à travers un plan stratégique. À terme, un contrat d’engagement et d’objectifs entre la structure et l’État est envisagé

Le ministre de l’Équipement et des travaux publics, Émile Ouosso, a installé le 14 février Vizeum dans les locaux de l’entreprise à Brazzaville, en marge de la signature du contrat d’assistance technique à moyen terme, entre les deux partenaires. Le cabinet Vizeum est assigné à demeure pour accompagner la réforme pendant trois ans. Et le gouvernement aura tous les rapports d’étapes de ce qui se fera.

Les documents ont été paraphés entre le directeur associé de Vizeum, Jean Louis Portella, et le directeur général du BCBTP, Louis Patrice Ngagnon. Émile Ouosso a supervisé la cérémonie à côté de Nick Fylla de Saint-Eudes, qui a nettoyé les comptes, sorti les bilans approuvés. Aujourd’hui, on peut dire que la gestion va se poursuivre sur des bases saines.

« Ce contrat rend responsable le BCBTP face au gouvernement. Nous avons investi près de 4 milliards de matériel de pointe, ainsi l’outil est remis à niveau. Que ceux qui l’utilisent soient à la hauteur de leur tâche », a souligné Émile Ouosso.

Le ministre a notamment insisté sur la disponibilité des cadres et des agents du BCBTP. L’entreprise, ayant une réputation internationale qui confère au Congo une image positive, oblige le personnel de l’entreprise à participer à des réunions de laboratoire de concertation internationale.

« En ce moment où le navire amorce un gros virage, il faut que tous les yeux soient braqués en permanence sur le tableau de bord et sur les indicateurs. Nous devons faire l’effort de rester en permanence (...), la présence du cabinet (…) est destinée à apprendre justement la bonne gouvernance dans ces mises en œuvre, si elles sont mises en place efficacement, la direction du BCBTP auront des réflexes bien meilleurs. »

Les travaux publics, secteur ouvert à la concurrence

Ainsi, à travers ce contrat, le cabinet conseil veillera au jour le jour à l’exécution de tout ce qui a été préconisé à la suite du diagnostic fait, qui n’a pas été dévoilé, réservé au seul client, BCBTP.

« En tant que cabinet de conseil en management, nous faisons des diagnostics des sociétés, réservés aux clients. Je ne saurai vous dévoiler ce diagnostic. L’idée fondamentale étant de donner une perspective, une vision plus claire après quelques années de récession dues à un environnement économique institutionnel qui n’était pas forcément maîtrisé », a déclaré Jean Louis Portella.

En effet, les travaux publics sont un secteur actuellement ouvert à la concurrence. En tant que structure de l’État, le BCBTP devrait normalement définir l’approche en termes d’ingénierie.

Le BCBTP a jugé nécessaire et utile de re-circonscrire le problème en essayant de se donner la place qui lui revient, celle de structure publique. Il a été question de revisiter l’organisation de ce secteur qui devrait se traduire en termes de contrat avec l’État.

« Nous sommes en train d’investir dans des projets. Si plusieurs années plus tard, nous ne capitalisons pas cet acquis, en termes d’archivage, de maîtrise, qu’arrivera-t-il lorsqu’interviendront les phases comme celles qui portent sur les réparations qui sont probables, les réhabilitations et même sur le suivi ? L’État a besoin d’une mémoire ! », a précisé Louis Patrice Ngagnon.

Toutes ces dispositions sont prises en perspective de la restructuration du BCBTP. Lorsque l’on parle de restructuration, les gens s’affolent et voient une compression de l’effectif ou le remplacement des cadres. Le ministre a rassuré à ce sujet : il ne sera pas question ni de l’une ni de l’autre. Il s’agit d’apporter un coup d’accélérateur pour un travail plus précis et efficace, car, selon lui, les effectifs sont techniques et les cadres compétents. Aucun acte de gestion ou d’administration ne se passera dans cette structure sans l’accord du cabinet Vizeum qui accompagne cette mise en œuvre et sans la signature du directeur du BCBTP et l’orientation du ministère.

Rappelons qu’au cours de la cérémonie d’échange des vœux au département de l’Équipement et des Travaux publics, le chef hiérarchique avait déclaré que les investissements colossaux, faits au profit du BCBTP, visaient l’élaboration d’un plan stratégique de développement sous-tendu par un contrat d’engagement et d’objectifs entre le BCBTP et l’État.

Cette action conférerait à la structure une dimension africaine en matière de conseil, de recherche et d’étude, de contrôle, d’expertise, de géotechnique, de laboratoire. Les résultats attendus étant l’amélioration de la qualité de revêtement des routes, ainsi que la mise en œuvre des ouvrages.

Nancy France Loutoumba