Burundi : Michaëlle Jean salue la relance du dialogue politique à Arusha

Lundi 30 Mai 2016 - 18:30

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Après la première série de rencontres que le facilitateur dans la crise burundaise, l’ancien président tanzanien, Benjamin Mpaka, a eues avec le pouvoir et les représentants de la société civile du 21 au 24 mai, la secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean, a salué cette initiative.

A l’issue de cette première étape, l’ex-président tanzanien avait dit qu’il allait rencontrer les protagonistes qui n’ont pas fait le déplacement de la capitale tanzanienne lors de la relance du dialogue. Il avait aussi promis de consulter le médiateur principal dans cette crise, le président ougandais, Yoweri Museveni, « afin de déterminer la voie à suivre », avant la reprise des négociations au cours de la troisième semaine de juin.

Pour Michaëlle Jean, « la tenue de ces rencontres constitue un pas conséquent vers le rétablissement de la paix et de la stabilité au Burundi ». « Il est essentiel que ce dialogue soit réellement inclusif et que les négociations soient menées dans le respect de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation. C’est pourquoi, je salue la décision de M. Mkapa d’associer tous les protagonistes de la crise à ces négociations qui vont ainsi contribuer, il faut l’espérer, à un apaisement des tensions et à la recherche d’une solution consensuelle et durable à cette crise », a-t-elle ajouté dans un communiqué rendu public lundi.

La secrétaire générale a réitéré la disponibilité de la Francophonie à apporter son soutien politique et technique aux efforts déployés par la communauté internationale pour appuyer cette médiation de la Communauté Est-Africaine dans la crise burundaise.

Le Burundi a plongé dans une grave crise émaillée de violences lorsque le président Pierre Nkurunziza a annoncé sa candidature en avril 2015 pour un troisième mandat, avant d’être réélu en juillet. L’extrême gravité de la situation dans ce pays avait conduit le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) à suspendre temporairement la coopération multilatérale francophone en faveur de Bujumbura lors de sa 97e session tenue à Paris le 7 avril. Cette décision prise en vertu du Chapitre V de la Déclaration de Bamako, ne concernait nullement les programmes qui bénéficient directement aux populations civiles et ceux qui peuvent concourir au rétablissement de la démocratie.

Depuis le début de la crise, les violences au Burundi ont fait plus de 500 morts. Le Haut-commissariat de l’ONU aux réfugiés estime à plus de 270.000 le nombre de Burundais qui ont fui leur pays du fait de ces violences.

Nestor N'Gampoula

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