Burundi : reprise du dialogue de sortie de crise le 21 mai à Arusha

Jeudi 19 Mai 2016 - 12:31

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Longtemps attendu, le dialogue inter-burundais se tiendra finalement du 21 au 24 mai dans la capitale tanzanienne. Cette date a été fixée par l’équipe du médiateur tanzanien, l’ancien président Benjamin Mkapa.

« Les questions de sécurité et de développement qui préoccupent particulièrement les autorités burundaises seront à l’agenda », a indiqué le ministre burundais des Affaires étrangères, Willy Nyamitwe qui a confirmé la reprise du dialogue.

En attendant la reprise des négociations,  plusieurs observateurs craignent déjà qu’ils  puissent tourner court puisque la principale coalition d’opposition affirme ne pas y avoir été invitée.

La médiation tanzanienne « nous avait annoncé qu’elle envisageait d’organiser dans un premier temps des séances séparées en invitant d’abord le gouvernement et sa mouvance le 21 mai, ensuite l’opposition et enfin la société civile avant d’organiser une plénière avec toutes les parties », a expliqué Pancrace Cimpaye, porte-parole du Cnared, une coalition qui réunit la quasi-totalité de l’opposition burundaise.

« Mais aujourd’hui, nous avons appris qu’elle a invité, en même temps que le gouvernement, quelques partis du Cnared et non le Cnared en tant que tel (…). Tous les partis du Cnared à l’exception d’un seul ont déjà écrit au facilitateur pour lui annoncer qu’ils n’iront pas à Arusha dans ces conditions », a-t-il ajouté.

Depuis plusieurs mois, des voix se sont élevées à travers le monde pour appeler à la reprise du dialogue inter-burundais. Fort malheureusement, malgré les pressions et sanctions de la communauté internationale, le régime burundais a jusqu’ici refusé de s’asseoir à la même table que  l’opposition. Pour toute raison évoquée pour justifier ce refus, le pouvoir accuse l’opposition d’être liée à une tentative de coup d’Etat en mai 2015 et aux violences actuelles dans le pays.

Pour rappel, notons que le Burundi a plongé dans une grave crise émaillée de violences lorsque le président Pierre Nkurunziza avait, au mois d’avril de l’année dernière, annoncé sa candidature pour un troisième mandat, avant d’être réélu en juillet.

L’ONU estime à plus de 500 le nombre de Burundais qui sont morts depuis le début des violences qui se poursuivent dans le pays, et à plus de 270.000 celui de ceux qui se sont réfugiés dans les pays voisins ou ailleurs.

 

Nestor N'Gampoula

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