Cabine Target : des révélations sur les tendances dans plusieurs domaines de la vie congolaise

Vendredi 18 Novembre 2016 - 18:11

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Dans son bulletin du mois de novembre 2016, le cabinet spécialisé Target a publié les dernières enquêtes réalisées à Kinshasa et plusieurs grandes villes de l’intérieur de la RDC. Celles-ci visent des domaines aussi diversifiés que les médias, la perception des banques, la prestation des organismes internationaux, le chantier de l’éducation et bien entendu la bonne gouvernance.

Par rapport aux médias, le cabinet Target a lancé sa quatrième étude quantitative sur les médias à Kinshasa en août dernier. La rédaction a pu se procurer un extrait des conclusions intéressantes de cette étude (et même des études restantes). Les enquêteurs ont interrogé 1 000 personnes âgées de 12 à 50 ans (questionnaire électronique). Il en ressort une nouvelle intéressante sur l’audience de la presse écrite. Cette dernière reste le support le plus prisé le premier jour de la semaine (le lundi) pour 68 % des personnes interrogées, contre 34 % pour la radio et moins de 19 % pour la télévision, l’Internet et les chaînes câblées. Pour autant, son audience n’atteint pas les 9 % le reste de la semaine. Par contre, l’internet continue à prendre une grande imprtance dans les moeurs congolaises, si l'on en juge le pic observé le samedi. 36 % des personnes interrogées s'informent par la toile, contre 32 % pour les chaînes câblées, 25 % pour la radio et moins encore pour le reste. Mais au-delà de ces précieux renseignements, l'on constate que la télévision reste à ce jour le média le plus consulté en cas d’événements importants. 85 % des Kinois le confirment aux enquêteurs.

Pour les personnalités préférées, l’étude quantitative réalisée sur 1 000 personnes prouve que le monde de l’art et des médias l’emporte une fois encore. Il faut signaler le sacre de Fally Ipupa, avec 16 % d’avis favorables contre moins de 8 % pour Laure Bongo, Werrason et Athoms Mbuma. Dans les médias, ce sont les chroniqueurs culturels qui occupent les premières places dont Papy Mboma (13 %) et Nemba-Lemba de Molière TV. Dans la même lancée, une étude intéressante fait ressortir la perception des banques à Kinshasa en 2016. 43 % des personnes interrogées expliquent que l’absence de revenus réguliers les empêchent d’ouvrir un compte bancaire. La pauvreté reste ainsi l’ennemi du système bancaire congolais qui a connu malgré tout une fulgurante croissance ces dernières années. Pire, 23 % disent qu’elles ne voient aucun intérêt d’ouvrir un compte. Un motif de plus pour revigorer la stratégie d’approche sur cette cible de septiques. Certaines banques comme la Raw Bank sont plutôt bien positionnées. En tout cas, 32 % le disent.

Quant aux organisations internationales, l’étude quantitative a révélé que les Kinois affirment avoir une bonne opinion de l’Unicef (87 %), le CICR 81 %) et l’OMS (77 %). Il s’agit de trois institutions internationales qui sortent du lot dans cette étude. D’autres comme Greenpeace ne sont pas connus suffisamment des personnes interrogées. Enfin, le cabinet Target s'intéresse à l’éducation. Son étude révèle que 35 % des personnes interrogées exigent des réformes pour redresser le secteur. Une proportion très élevée, soit 30 %, pense pour sa part que le système éducatif s’est fortement dégradé au cours des dernières décennies. Par conséquent, ajoutent-elle, le niveau d’instruction a baissé considérablement. Enfin, une étude portant sur la démocratie et la bonne gouvernance confirment l'attachement des Congolais au respect des droits de l’Homme (38 %) et à la liberté d’expression (35 %). Cette étude quantitative a été réalisée sur un échantillon de 500 personnes âgées de 18 à 45 ans, dont une bonne majorité d’hommes. Les enquêteurs ont recouru à l’Internet pour couvrir les villes de Bukavu, Goma, Kinshasa, Kisangani, Lubumbashi, Matadi et Mbuji-Mayi. 33 % des sondés appellent au respect des principes d’éthique dans l’utilisation des ressources de l’État. Quant à 32 % d’autres sondés, ils se montrent attachés à une gestion rationnelle des biens publics.

Laurent Essolomwa

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