Campagne électorale : Philippe Mvouo appelle les journalistes à faire preuve de professionnalisme

Mercredi 16 Mars 2016 - 16:30

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 Le président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), Philippe Mvouo, a organisé le 16 mars, dans la salle de la Chambre de commerce de la capitale économique, une rencontre portant sur la couverture médiatique de l’élection présidentielle du 20 mars. Au cours de celle-ci, il a exhorté les journalistes à l’impartialité et au traitement équitable des informations sur les différents candidats.

 

 Tenant compte de l’importance de l’événement, Philippe Mvouo a appelé l’auditoire à prendre ses responsabilités. Insistant sur le rôle de la presse dans la réussite de cette élection, il a appelé les journalistes à ne pas  déroger aux normes du métier.  «La presse est le 4e pouvoir.  Vous devez savoir ce qu’il faut dire et faire pour permettre au pays de s’ouvrir à d’autres perspectives», a -t-il déclaré.

Au sujet de la régulation de la communication politique en période hors électorale, pré-électorale et électorale, Philippe Mvouo a relevé quelques faits n’obéissant pas aux normes du métier de journaliste constatés jusque-là. Il s'agit notamment de  la perte de la médiane pour garantir la paix dans le pays,  du manque d’équilibre effectif dans le traitement et l'analyse des informations, de la  transformation des querelles politiques en querelles communicationnelles et de la  perte de l’équilibre recommandée dans les propos.

De ce fait, il a invité les acteurs des médias à faire preuve de professionnalisme, à être impartiaux dans le traitement des informations et à œuvrer pour la promotion des valeurs républicaines et démocratiques. « On ne forge pas une information, il faut aller la chercher à la source. La caractéristique de la campagne, c’est la communication, le discours politique délivré par les candidats et repris par les médias. Traitez l’information de manière à aider les populations à comprendre leurs messages. Soyez sévères et pointus dans le traitement de l’information. Vous êtes la lumière de la société, vous devez avoir des propos sains. Nous voulons compter sur vous  pour permettre aux populations de vivre dans l’amour », a-t-il indiqué. Toutefois, il a été noté un point positif, à savoir aucun meeting n'a été diffusé en direct.

Dès l’ouverture de la période électorale, il a été organisé un tirage au sort en vue d’établir l’ordre  de passage des candidats sur les deux  médias retenus,  notamment la radio et télévision nationales. D’où cette précision du président du CSLC : « Les acteurs politiques, s’ils veulent qu’on couvre leurs activités, doivent prendre les médias qui sont sur la liste ». Répondant à la préoccupation de savoir pourquoi les spots publicitaires de certains candidats ne passent pas sur les médias retenus, Philippe Mvouo a expliqué que cela est dû au fait que lesdits candidats n’ont jamais déposé leurs supports pour diffusion : « Il n’est pas interdit à un candidat ou à ceux qui le soutiennent de diffuser ses spots publicitaires. Les médias doivent respecter le principe d’égalité dans la diffusion des informations sur les candidats ».

Rappelons  que dans le cadre de la régulation de la communication politique, le CSLC a lancé le 6 mai 2015 une série de rencontre avec les partis politiques et les organisations de la société civile  en vue de tirer leur attention sur la qualité de la communication politique devant garantir la paix et la sécurité dans le pays. Le constat fait, a expliqué le président du CSLC, est que les acteurs politiques du pays ne connaissent pas leurs droits.  De ce fait, le conseil s’est chargé de les instruire sur ceux-ci pendant les échanges. Il a aussi été constaté une anticipation de la campagne par les candidats (spots, banderoles, meetings…). Ce qui a nécessité un appel au recadrage pour discipliner la communication politique et éviter d’arriver à une période d’incommunicabilité.

La période de la campagne électorale pour la présidentielle prenant fin le 18 mars, moment d’observation du silence électorale, les médias ont été priés de ne pas diffuser des éléments liés aux élections, ni les résultats ou les tendances. Pendant le petit moment des échanges, les journalistes ont dénoncé le  refus de quelques candidats de recevoir certains organes de presse. En outre, des exemplaires de la chartre des professionnels de l’information et de la communication ont été distribués aux participants au terme de la rencontre. « Nous reviendrons  après l’élection pour une critique sur le comportement des médias pendant les élections », a conclu le président du CSLC.

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

Photo 1-Philippe Mvouo, au centre, pendant la rencontre Photo 2 -Une vue des participants pendant la rencontre

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