Campagne électorale : quand des mineurs envahissent les meetings

Ce bus qui faisait le trajetde la ligne 1partant de la Gare centrale au Fond de Tié-Tié, a été mouvementé par un débat passionné sur l'enthousiasme des jeunes mineurs dans les rassemblements populaires,  alors qu'ils n'ont pas encore le droit de voter.

Un des passager du bus, à la faveur de quelques  meetings qui se sont déroulés sur la place de Pointe- Noire, a fait le constat selon lequel, presque la moitié des gens qui composent la  foule sont des mineurs et gamins dont l’âge varie sensiblement entre 13 ans et 17 ans.

Un autre passager, répondant au premier, a pensé qu'au delà de l'âge, il y a la popularité du candidat auquel il faut tenir compte. Dans sa réaction, le premier passager a dit que la popularité pour un politique, c’est le fait d’aller à la chasse d’un électorat mûr capable de traduire cette volonté dans les urnes à travers l’enregistrement sur les listes électorales et l’obtention d’une part de la carte d’électeur et d’autre part de la carte nationale d’identité.

La discussion devenant intéressante, elle a créé du coup deux camps opposés. D’un côté les plus nombreux, qui soutennaient que la popularité d’un candidat, c’est le fait de pouvoir susciter l’adhésion de nombreux compatriotes autour de sa vision politique, bien entendu que ceux-là doivent avoir atteint l’âge adulte, qui sensiblement va de 18 ans à plus et qui ont accepté à se faire enrôler sur les listes électorales et ont eu aussi la volonté de se faire établir la carte d’identité nationale. Et quant au camp opposé (les moins nombreux), ont fini par avouer l’inexactitude de leur propos, car c’est celui qui atteint l’âge mâture qui vote et non le gamin ou le mineur pire encore le badaud qui est sensé se présenter à tous les meetings et parfois qui ne saisit même pas l’essentiel de la communication du candidat.

Le receveur et le chauffeur du bus, ont à leur tour appuyé l’argument des plus nombreux, ceux qui soutiennent la popularité en termes d’âge, d’enrôlement sur les listes électorales et l’établissement de la carte nationale d’identité et d’électeur.  Car pour eux, la popularité d’un candidat se mesure dans les urnes et non  pas à travers les foules formées des jeunes mineurs ou des gamins ou encore des badauds qui fréquentent tous les meetings dans le seul but de créer de l’illusion.

Ce débat, combien républicain vient, somme toute, de poser  un vrai problème qui semble être négligé par certains politiques, car les mineurs ne votent pas quand bien même ils assistent en  masse aux meetings. Alors, s'il vous plait, pas de confusion entre un électeur et un curieux mineur.