Caravane de la jeunesse : la campagne laisse un goût amer

Mercredi 24 Octobre 2018 - 20:00

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Les élèves du lycée et collège Nganga-Édouard ainsi que ceux du lycée Chaminade, dans le troisième arrondissement de Brazzaville, Poto-Poto, ont passé une sale journée du 24 octobre.

Dans le but de lutter contre les antivaleurs en milieux scolaires, la ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique, Destinée Hermella Doukaga, a lancé ce mercredi une caravane.  Parti du lycée technique commercial 1er -mai, le convoi s’est poursuivi au lycée Chaminade en passant par Pierre-Savorgnan-de Brazza et Nganga-Edouard. Si au niveau de 1er_mai l’on a signalé quelques petits soucis chez les élèves, on a cependant échappé au pire au lycée et CEG Nganga-Edouard ainsi qu'au lycée Chaminade. « Nous étions tous dans les salles, on est venu nous faire sortir en disant qu’il y a un ministre qui devait venir. Dès qu’elle a commencé son discours, une fille est tombée et ainsi de suite après son départ. Il n’y a pas eu de blessés d’autant plus que les élèves tombaient tous en transe. Nous qui étions-là avons senti une mauvaise présence. Beaucoup d’ambulances sont arrivées et nous avons même cassé les vitres d’une d’entre elles », a expliqué un élève du lycée Nganga-Édouard.  

Aucun décès à signaler

Cette caravane de la jeunesse dont le but était de sensibiliser, éduquer et conscientiser les jeunes, en cette période où l’on parle des violences en milieux scolaires, a laissé un goût amer. L’on parle de plus de quarante élèves évanouis et admis aux services du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Brazzaville. « Aux environs de 11 h, le CHU a reçu progressivement les élèves de Nganga-Édouard, collège et lycée. Quarante-deux élèves à ces heures-là ont été reçus, en majorité de jeunes filles, arrivés sous un tableau d’hystérie. Ils ont été pris en charge par les services des urgences. Pour mieux les gérer, on les a placés au centre des maladies infectieuses qui avait de la disponibilité en termes d’espace. Ce qui a permis aux équipes de travailler efficacement », a indiqué le directeur général du CHU, Jérémie Mouyokani.

Il a, par ailleurs, assuré que la moitié de ces enfants était déjà répartie en mi-journée. Cependant, il restait certains dont un élève qui s’est retrouvé avec une jambe fracturée. « Il y a encore des élèves qui sont pris en charge. Il n’y a pas eu de décès, nous allons faire le point avec les équipes médicales », a conclu le directeur général.

Une journée agitée au CHU

L’arrivée des élèves évanouis au CHU a été un véritable calvaire pour les usagers et gardes malades. En effet, les entrées ont été hermétiquement fermées et sécurisées par les éléments de la police qui n’ont pas hésité, parfois, à recourir au gaz lacrymogène pour disperser les élèves qui voulaient bien voir clair sur la situation de leurs condisciples. La ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, Antoinette Dinga-Dzondo, y est restée longtemps pour s’enquérir de la situation. L’on signale également la présence des directeurs de cabinet des ministres de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Adolphe Mbou-Maba, et de la Jeunesse et de l’éducation civique, Matthieu Mouloungui.

Les Dépeches de Brazzaville

Légendes et crédits photo : 

Les éléments de la police chassant les élèves ; l’entrée principale du CEG et lycée Nganga-Edouard/Adiac

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