Caravane de la paix à l'Est : Vital Kamerhe obtient le feu vert du ministre de l’Intérieur

Jeudi 13 Février 2014 - 16:45

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L’on croit savoir que cette évolution n’est pas étrangère à la récente mise en garde de la délégation de l’Union européenne  qui avait appelé au respect strict des droits des opposants tels qu’inscrits dans la Constitution.

Après maintes tergiversations, le ministère de l’intérieur vient enfin d’autoriser à Vital Kamerhe de se rendre à l’est de la RDC où il compte organiser sa fameuse caravane de la paix. Cette décision résulte de la dernière entrevue entre les représentants de l’Union pour la Nation congolaise (UNC) et le ministre Richard Muyej tenue le 12 février. Les deux parties ont tenu, en effet, à se parler franchement en levant toutes les zones d’ombre qui entourent la perspective de la tournée de Vital Kamerhe à l’Est. Le gouvernement, qui mettait en avant-plan les problèmes d’insécurité que connaît cette partie du pays, avait des appréhensions en pensant que cette tournée du président de l’UNC allait exacerber la tension. « Nous avons rassuré le gouvernement de notre intention de nous y rendre dans le respect des lois de la République et dans le libre exercice de nos droits fondamentaux et inaliénables », avait indiqué Claudel Lubaya, cadre de l’UNC.

En fait, le ministre de l’Intérieur et l’Agence nationale des renseignements tenaient à avoir des garanties sûres par rapport à cette itinérance qui se tient dans un contexte où la zone de l’Est du pays n’est pas encore suffisamment pacifiée, ni sécurisée. En effet, les groupes armés continuent toujours à écumer la région. En plus, les criminels de guerre du M23 qui n’ont toujours pas lâché prise scruteraient toujours le moindre faux-pas des autorités pour relancer les hostilités. Les deux parties ont fini par aplanir leurs divergences donnant ainsi le feu vert à l’UNC de se mouvoir sur l’ensemble du territoire national. Désormais, le parti de Vital Kamerhe peut programmer ses déplacements pas seulement dans l’Est mais à travers tout le pays et gérer son agenda comme bon lui semble.

L’on croit savoir que cette évolution n’est pas étrangère à la récente mise en garde de la délégation de l’Union européenne  qui avait appelé au respect strict des droits des opposants tels qu’inscrits dans la Constitution.  Pour rappel, Vital Kamerhe et la délégation qui l’accompagnait avaient été empêchés de voyager pour Goma le 7 et 9 février.  Si pour le premier, l’on a allégué les « formalités d’embarquement », les raisons ayant motivé l’annulation du deuxième voyage n’ont pas jusqu’à ce jour été évoquées.   

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Vital Kamerhe