Cédéao : la croissance démographique inquiète

Lundi 24 Juillet 2017 - 13:05

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Les pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao, 15 pays), de la Mauritanie et du Tchad se sont engagés à réduire de moitié d’ici 2030 le taux de fécondité, à raison de trois enfants maximum par femme.

Les parlementaires de la sous-région ouest-africaine, de la Mauritanie et du Tchad, entendent œuvrer à la réduction du taux de natalité dans leurs pays. Face à une croissance démographique, qui est l’une des plus élevées au monde, la zone Cédéao fait face à de nombreux défis. Avec un taux de fécondité général de 5,6 enfants par femme, le plus élevé au monde, la population de l'espace Cédéao se situera, en 2050, autour d'un milliard d'habitants, dont la moitié sera constituée de jeunes, selon les Nations unies.

« Nous estimons que quand on a des taux de croissance économique des pays, qui est de l'ordre de 5 à 6% avec un taux de fécondité située à 6 ou 7%, nous sommes dans une situation de démographie non maîtrisée et nous ne pouvons pas espérer de développement avec une telle situation », a martelé le président du parlement burkinabè, Salifou Diallo, lors d'une rencontre régionale sur la démographie, le 22 juillet à Ouagadougou. Selon lui, « il est urgent de contenir la poussée démographique dans l'espace Cédéao pour promouvoir un réel développement viable et durable ».

Pour maitriser le boom démographique, les parlementaires de la Cédéao, de la Mauritanie et du Tchad, sont convenus que, d'ici à 2030, les parlements devaient inciter les gouvernements à mettre en place des politiques tendant à réduire le taux de fécondité, à raison de trois enfants au maximum par femme. Les parlementaires devraient, dans leurs Etats respectifs, adopter des stratégies afin de « faciliter un déclin rapide, volontaire, de la fécondité grâce à l'accès universel à la planification familiale, l'augmentation du niveau d'éducation des femmes et le renforcement des efforts pour améliorer la survie de l'enfant », a ajouté Salifou Diallo.

Il s'agira de faire « baisser de moitié » le taux de fécondité et d' « arrimer le taux de croissance démographique, trop fort, avec le taux de croissance économique trop modéré », a déclaré le président de la commission de la Cédéao, Marcel De Souza, avant de poursuivre : « Une croissance démographique non maîtrisée pourrait constituer une bombe à retardement pour les Etats africains ».

En 2012, l'Afrique de l'Ouest comptait plus de 320 millions d'habitants, soit 30 % de la population totale de l'Afrique. La croissance démographique est très forte : l'Afrique de l'Ouest gagne près de dix millions d'habitants chaque année. Le Nigeria compte à lui seul plus de la moitié de la population de l'Afrique de l'Ouest.

Josiane Mambou Loukoula

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