Cémac : des journalistes outillés en techniques de reportage économique et financier

Samedi 22 Décembre 2018 - 12:02

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Une vingtaine de professionnels des médias issus des six pays membres de la sous-région a été formée, du 20 au 21 décembre à Yaoundé,  au Cameroun, aux méthodes de collecte, d’analyse, de traitement et de diffusion des informations économiques et financières.

A l’ouverture de la formation, le ministre camerounais délégué auprès de celui en charge des Finances, Yaouba Abdoulaye, a estimé que ce rendez-vous était important pour les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) .

«  Plusieurs études sociologiques menées sur la presse dans le monde en général et dans la sous-région en particulier prouvent que les salles de rédaction sont émaillées de journalistes essentiellement généralistes. Ceux disposant d’une formation initiale en économie restent rares », a-t-il déclaré.

Yaouba Abdoulaye a jugé « impératif qu’un véritable sursaut s’opère dans ce domaine en accentuant la formation continue des professionnels des médias, seule condition pour que la sous-région dispose de véritables journalistes économiques capables de conduire un travail soutenu d’investigation ».

Cette formation a été organisée par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC). Elle a été animée par les experts de la Fondation Thomson Reuters.

S’adressant aux participants, le vice-gouverneur de la BEAC, Dieudonné Evon Mekou, a signifié que « ce séminaire est censé vous apporter des outils nécessaires afin de mieux cerner les questions économiques et financières de la sous-région ».

Hormis les vocables liés à l’économie et aux finances, les participants ont également été édifiés sur les mécanismes d’intervention de la BEAC et du FMI, ainsi que sur la déontologie professionnelle et la situation économique actuelle des pays de la Cémac.  

Pour le représentant du FMI au Cameroun, Fabien Nsengiyumva, son institution gagnerait en renforçant les capacités des personnes dont l’une des missions consiste à expliquer le bien fondé des politiques économiques.

« Le FMI est un partenaire des pays de la sous-région. Le public saura à travers les journalistes l’assistance technique voire financière que nous apportons à la Cémac. Nous insistons sur le fait que l’information doit être bien transmise à la population », a-t-il renchéri.

Composée du Congo, du Cameroun, du Gabon, du Tchad, de la République centrafricaine et de la Guinée équatoriale, la Cémac connaît, depuis environ quatre ans, une crise économique et financière aigüe due à l’abaissement des cours du baril de pétrole sur le marché mondial.

Evoluant à l’hebdomadaire tchadien La Voix, André Byakzahbo a salué l’initiative du FMI et de la banque centrale.  « Nous venons d’acquérir  de nouvelles connaissances qui nous permettront de mieux traiter les sujets économiques. Malgré sa courte durée, la formation a eu un fond intéressant. Je souhaite que cette expérience soit pérennisée », a-t-il dit.      

Christian Brice Elion

Légendes et crédits photo : 

Une vue des participants au séminaire; La photo de famille des participants/DR

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