Centrafrique : colère du Conseil de sécurité de l’ONU face à la situation sécuritaire dans le pays

Mercredi 21 Octobre 2015 - 14:00

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Les membres du Conseil de sécurité ont, au cours d’une réunion, ce mardi 20 octobre, à New York, menacé de sanctions les responsables des récentes violences ayant secoué Bangui, avant d’exiger aux autorités de la transition la tenue rapide des élections.

Les 15 membres de sécurité ont réaffirmé leur soutien aux autorités de Bangui, mais sur le terrain, les groupes armés notamment les milices Anti-balaka font la pluie et le beau temps. Le dernier évènement en date, le 18 octobre, lorsque la vice-présidente du Parlement de la transition (CNT), Léa Koyassoum Doumta et plusieurs de ses gardes rapprochés ont été brièvement enlevés par les mêmes anti-balaka, à Boali, à quelque 95 km au nord de Bangui. Quelques instants après dans le même périmètre, sept Casques bleus de la mission onusienne ont été neutralisés et désarmés durant plusieurs heures par ces bandits armés.

L’ONU a exprimé sa préoccupation face à la persistance de la violence dans ce pays menaçant ainsi le processus transitionnel presque à terme. Les membres du Conseil ont rappelé que de telles violations des droits de l'Homme et du droit international humanitaire sont susceptibles de constituer des crimes de guerre au regard du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI), auquel la République centrafricaine fait partie. Le Conseil s'est dit prêt à prendre des sanctions, y compris des mesures de gel des avoirs et d'interdiction de voyager, contre ceux qui menacent la stabilité du pays et compromettent son processus de transition.

Pour les 15, le processus de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) est la seule voie de sortie de crise. « Le Conseil demande à toutes les parties de mettre en œuvre l'accord de DDR conclu en marge du Forum de Bangui en mai 2015. », a indiqué la déclaration du Conseil.

Enfin, dans la déclaration, le Conseil de sécurité « réaffirme l’importance cruciale et l’urgence de tenir un référendum constitutionnel et les premiers tours des élections présidentielle et législatives avant  fin 2015. Nous saluons les progrès importants accomplis dans l’enregistrement des électeurs sur les listes électorales, et demandons que ce processus soit complété rapidement ».

Fiacre Kombo

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