Centrafrique : la France préoccupée par les affrontements entre groupes armés

Jeudi 16 Février 2017 - 12:00

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Au nom de la France, Olivier Gauvin appelle les groupes armés centrafricains à rentrer dans les rangs et à cesser les violences. Les fauteurs de troubles seront poursuivis.

Lors du point de presse, le sous-directeur de la presse du Quai d’Orsay, Olivier Gauvin, a déclaré : « la France est préoccupée par la poursuite des affrontements entre groupes armés dans la région d'Ippy et de Bambari. Elle condamne fermement ces violences et appelle l'ensemble des groupes armés à cesser les hostilités et à rejoindre le processus de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Rapatriement (DDRR) conduit par les autorités centrafricaines. Tous les responsables de violences et de violations des droits humains devront en répondre devant la justice ».

Ajoutant : « La France réitère son plein soutien au président Faustin Archange Touadéra et aux autorités centrafricaines en vue du rétablissement de la sécurité et de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire. La France renouvelle également son appui à l'action menée par l'opération des Nations unies (MINUSCA) et l'encourage à poursuivre la mise en œuvre robuste de son mandat, afin d'assurer la protection des populations civiles. La France soutient pleinement la mission de l'Union européenne EUTM-RCA, à laquelle participent des militaires français, dans son travail de restructuration et de formation des forces armées centrafricaines ».

Depuis le retrait des troupes françaises engagées depuis trois ans en Centrafrique dans le cadre de l’opération Sangaris, la situation est restée instable. Les troubles persistent dans le pays. Le processus de réconciliation intercommunautaire rêvé n’a pas tenu ses promesses. La mise en œuvre d’un outil de formation de la nouvelle armée centrafricaine et le déploiement de la mission des Nations unies « pour garantir la sécurité sur le moyen terme » promise ne se ressent pas dans le pays. La spirale de violences entre les rebelles pro-Séléka et les milices anti-balaka persiste. Un habitant sur dix est déplacé. Le désarmement reste une belle promesse ; les groupes armés continuent de menacer les populations.

Le désengagement des troupes françaises se serait fait trop d’après les Centrafricains artisans de la paix. La paix est aujourd’hui dans une nouvelle impasse, même s’il a réussi à élire un président. Celui-ci se retrouve à la tête d’un Etat sans armée, ni vraie autorité, sous la tutelle de fait des Nations unies et sous la menace de certains de ses compatriotes, consanguins extrémistes, appartenant à des groupes armés adeptes de la violence.

Il ne se passe pas une semaine en Centrafrique sans représailles, sans perte de vie humaine à cause des incidents entre rebelles musulmans et milices chrétiennes. A cela s’ajoutent la famine, la maladie, les exactions, les défiances. Les missions de bons offices, les prières, les moyens mobilisés n’ont pas suffit. Des fléaux s’installent tels que l’insécurité alimentaire, des incertitudes sur la poursuite de la scolarité dans certaines régions, des inondations, des épidémies de choléra… 

Noël Ndong

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