Centrafrique : le Conseil national de transition réclame la réhabilitation des Faca

Mercredi 4 Novembre 2015 - 14:15

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En réaction à la recrudescence de la violence à Bangui, les membres du Conseil national de transition (CNT, le parlement provisoire), ont organisé une marche pacifique, ce mercredi 4 novembre, réclamant la réhabilitation des Forces armées centrafricaines (Faca).  

Les récentes attaques ayant secoué la capitale centrafricaine, sont un trouble de trop, ont scandé les conseillers nationaux. A l’issue de cette marche pacifique qui s’est achevée à la place des Nations unies, les manifestants ont remis une copie de mémorandum à la mission onusienne (Minusca), une copie au gouvernement et une autre à l’ambassadeur de France en Centrafrique.  

 Ce mardi, le président du CNT, Alexandre Ferdinand Nguéndet et les membres du parlement provisoire se sont concertés à huis clos, pour faire le point sur la situation sécuritaire très préoccupante à Bangui. « L'ultime exigence, redonner force aux soldats centrafricains pour assurer la défense territoriale. Nous lançons un ultimatum d’une semaine au gouvernement pour doter les FACA en moyens matériels. », a exigé le CNT.

La manifestation de ce mercredi dévoile aux yeux du monde la crise de confiance entre le parlement et l’exécutif centrafricain. Il faut noter que la marche des parlementaires n’a pas été autorisée. D’après le ministre de la sécurité publique, le CNT n’a pas rempli la procédure d’autorisation pour la marche.

Sur le terrain, les belligérants se rejettent les responsabilités : « Nous avons vu parmi ces agresseurs des personnes étrangères ne parlant ni français ni Sango, langue nationale, qui avec des bidons d'essence brûlent les maisons des déplacés et volent. Ces mercenaires sont basés derrière la rue de la mosquée centrale, devant la rue Jamaïque, aux quartiers Ramandji, Gbaya et Kina », a déclaré l’un des portes paroles des anti-balaka, Sébastien Wénézouï.

Cité dans cette affaire, l’ancien ministre de la Jeunesse et des sports, Abdoulaye Hissein, l'un des leaders du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) contacté par Radio Ndeke Luka, nie toute implication dans les tueries des 3e et 6e arrondissements.  «Wénézouï est impliqué dans tout ce qui se passe aujourd'hui. J'habite en ville. Je suis revenu habiter au PK5 pour atténuer ce que nous vivons dans notre propre chair en tant que Centrafricain. Si Wénézouï se permet de me pointer du doigt, c'est honteux », a rétorqué Abdoulaye Hissein.

L’ancien ministre des Affaires étrangères, Cyriaque Gonda, appelle quant à lui, les deux camps en conflit à la retenue. « Je suis ici pour faire un appel au calme pour supplier mes frères de laisser cette furie de violences et pour proposer une solution de sortie de crise. Chaque mois, c'est la violence qu'on offre comme plat à nos populations. Les gens ne peuvent pas aller au travail, les enfants ne peuvent pas aller à l'école », a-t-il dit, rapporte le site de Radio Ndekeluka.

Fiacre Kombo

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