Centrafrique : le mois d’octobre consacre la fin de l’opération française Sangaris

14-07-2016 14:56

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Le président français, François Hollande, a annoncé le 13 juillet la fin définitive de l’opération française Sangaris pour le mois d’octobre prochain, au lieu de décembre comme prévu précédemment.

« En octobre prochain, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, se rendra en Centrafrique pour prononcer officiellement la fin de l’opération Sangaris », a déclaré le chef de l’Etat, lors d’une réception au ministère de la Défense.

En juin dernier, et dans le but de mettre progressivement un terme au mandat de Sangaris en Centrafrique, la France avait réduit son contingent à 350 soldats. Ces derniers constituaient une force de réserve tactique au profit des 12 500 Casques bleus.

Sur un total de 2500 soldats mobilisés et déployés au plus fort des tensions en RCA en décembre 2013, les effectifs de l’opération Sangaris avaient été ramenés à 900 hommes dès le départ. C’était au cours des mois précédant l’élection présidentielle, censée marquer la fin de la transition politique, scrutin qui avait été remporté par Faustin-Archange Touadéra en février.

A cette même occasion, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait annoncé la fin de l’opération Sangaris dans le courant de 2016. Il avait néanmoins indiqué le maintien de quelque 350 hommes sous la responsabilité de l’ONU et de l’Union européenne pour ce qui touche à la formation de l’armée centrafricaine.

La présence de la force française en Centrafrique était nécessaire en raison des violences intercommunautaires qui y sévissaient. En effet, entre 2013 et 2015, des milices majoritairement chrétiennes appelées anti-balaka et des ex-rebelles à dominante musulmane de la Séléka avaient mis le pays à feu et à sang. Les affrontements entre les deux parties et les violences perpétrées tant à Bangui, la capitale, que dans les départements, ont ravagé l’économie du pays, déjà l’un des plus pauvres au monde.

C’est grâce à l’intervention française et au déploiement de 12.000 Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en République centrafricaine (Minusca) que les violences sont retombées. Malgré cela, il faut noter que la réputation de l’armée française a été entachée de plusieurs accusations. Ses soldats ont été mis en cause notamment dans des scandales de viol, d’abus ou d’exploitation sexuelle présumés, notamment sur des mineurs.

Nestor N'Gampoula

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