Centrafrique : résurgence des violences dans le nord-ouest du pays

17-06-2016 13:45

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Une suite d’attaques et de représailles entre les groupes d’auto-défense soutenus par les Anti-balaka et les éleveurs transhumants soutenus par les ex-Seleka a gravement détérioré la situation sécuritaire au nord-ouest du pays, notamment à Ngaoundaye depuis le 10 juin dernier.

« Les combats ont occasionné un déplacement important de la population civile » indique la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (Minusca) dans un communiqué. « Un certain nombre a également trouvé refuge à la paroisse de Ngaoundaye et d’autres ont regagné le Cameroun (…). Des maisons ont été brulées et des biens saccagés », ajoute la force onusienne qui a condamné « cette flambée de violence dont l’impact est dévastateur sur les civils ». La dernière attaque dans cette partie de la préfecture de l’Ouham Pendé a fait au moins 10 morts et plusieurs blessés, selon des sources concordantes.

Pour tenter de juguler cette crise, la Mission a appelé les groupes armés et les mouvements qui sont affiliés aux ex-rebelles, « à mettre l’intérêt des civils au-dessus de toute autre considération ». Elle a réitéré sa disponibilité, en collaboration avec le gouvernement centrafricain et les acteurs impliqués dans ces incidents, à trouver une solution à cette crise liée, « au problème majeur de la transhumance ».

Dans le cadre de sa mission, la force internationale s’est « interposée entre les belligérants », selon la même source. « Le dispositif sécuritaire a été renforcé à Ngaoundaye et dans ses environs », ajoute la Minusca, précisant qu’elle « planifie d’envoyer davantage de renforts dans la zone affectée, notamment aux frontières avec le Tchad et le Cameroun ».

La Minusca a, en outre, réaffirmé « sa détermination à faire régner la stabilité et la sécurité en Centrafrique et à protéger la liberté de mouvement des communautés ». « Elle demeure disposée à apporter tout l’appui nécessaire afin de mener des enquêtes visant à identifier les instigateurs des troubles qui devront répondre de leurs actes devant la justice », assure la force onusienne.

Nestor N'Gampoula

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