Certification : un instrument de gestion durable des forêts

Mardi 20 Décembre 2016 - 19:04

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La République du Congo fait partie des pays ayant pris à bras-le-corps la certification dans leur législation forestière. Elle compte environ 2,5 millions d’hectares de forêts certifiées et quelque 3.991.418 hectares d’aires protégées, soit 13,2% du territoire national.   

La certification permet de préserver les ressources forestières contre les coupes illégales et d’autres phénomènes répréhensibles observés dans certains pays. Elle constitue un instrument de conservation et de gestion durable des forêts, au point où certains pays interdisent les importations des bois issus des forêts non certifiées.  

Au Congo, l’on note deux sociétés forestières qui disposent d’une certification de gestion responsable, notamment the Forest stewardship council (FSC). Ces compagnies opèrent toutes dans les concessions forestières situées dans la partie septentrionale du Congo.

Il s’agit de la Congolaise industrielle de bois (CIB), filiale du groupe Olam qui exploitait en 2009, environ 1,3 millions hectares de forêts certifiées ; et de l’Industrie forestière de Ouesso (IFO) affiliée au groupe Danzer qui occupait une superficie d’environ 1,16 millions hectares de forêts certifiées en 2009.

La superficie totale des forêts certifiées FSC au Congo est d’environ 2,5 millions hectares. Ainsi, le Congo se place dans le groupe des 10 pays ayant la plus grande superficie de forêts certifiées FSC dans le monde, selon le ministère de l’Economie forestière, du Développement durable et de l’Environnement.

Hormis la certification FSC, le Congo possède sa propre structure nationale indépendante chargée de la certification forestière, dénommée PAFC. Le but visé étant de parvenir à une meilleure certification des concessions forestières.

La législation congolaise en la matière prévoit l’exploitation des ressources forestières à long terme avec la mise en œuvre obligatoire de l’exploitation forestière à impact réduit avec 1 à 3 arbres exploités par hectare. Les arbres à vocation médicinale et ceux d’importance sociale sont interdits d’abattage.

Les concessions dédiées à l’exploitation sont divisées en plusieurs séries, notamment celles de la production, du développement communautaire, de la conservation et la recherche.

La loi forestière promeut aussi l’aménagement des forêts et des aires protégées, la transformation plus poussée du bois au niveau local, le développement des plantations forestières et agro-forestières, ainsi que la valorisation des produits forestiers non ligneux.

La certification n'est réalisée jusque-là qu’au Nord Congo où l’on trouve des superficies d’exploitation forestière les plus importantes du pays. Dans la partie Sud, les exploitants forestiers trainent encore les pieds quant à certifier leurs concessions forestières.

Le gouvernement, dans le cadre de sa nouvelle politique, entend contraindre les compagnies forestières installées dans le Sud du Congo à procéder à la certification de leurs superficies comme leurs collègues du Nord du pays. 

Dans la même lancée, il sera exigé la transformation à 100% du bois au niveau national en vue de créer plus d’emplois dans le pays. Le secteur forestier est reconnu comme deuxième pourvoyeur d’emplois au Congo après la fonction publique.

L’étroitesse du marché local pousse les exploitants à exporter la production de bois. En 2015, le volume de bois exporté était estimé à 937732,40m3 dont 702.915,06m3 de grumes, 150.237,95m3 de sciages humides, 52.299,64m3 de sciages secs, 24.973,67m3 de placages déroulés, 130,48m3 de contreplaqués et 7071,61m3 de produits finis.

Christian Brice Elion

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