Christophe Vincent : « les droits des enfants ne sont toujours pas respectés »

Samedi 14 Mai 2016 - 22:00

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Trente-cinq enfants représentant une dizaine d’associations membres du Réseau des intervenants sur le phénomène des enfants en situation de rupture (Reiper) ont participé le 7 mai dernier à la journée de sensibilisation aux  droits des enfants de vivre en famille. Cette activité  entre dans le cadre du programme  portant promotion, respect, mise en œuvre des droits des enfants en République du Congo.  Ce programme  financé par l’Union européenne sera coordonné durant trois ans par la fondation Apprentis d’Auteuil  en partenariat avec le Reiper. Christophe Vincent, coordonnateur de ce programme nous fait part  de ses  objectifs.

Les Dépêches de Brazzaville (LDB): Dans le cadre de la mise en place du programme portant promotion, respect et mise en œuvre des droits des enfants en République du Congo, vous représentez la fondation Apprentis d’Auteuil.  Quelles sont les principales missions de cette fondation ?

Christophe Vincent (CV) : Apprentis d’Auteuil est une fondation d’Associations françaises qui existe depuis 150 ans. Cette fondation œuvre uniquement dans la prise en charge des enfants en situation vulnérable, notamment   dans la formation et dans la réinsertion familiale, etc.

LDB : Vous avez organisé au siège de l’Association Handicap Afrique une journée de sensibilisation qui a permis aux enfants des différentes structures du Reiper d’exprimer leur droit de vivre en famille à travers le dessin et les scènes de vie courante.  Quelles sont les autres activités prévues pour informer le public congolais sur les différents droits des enfants ?

CV : Nous avons prévu 18 sessions d’activités d’informations sur les droits des enfants qui vont se dérouler dans plusieurs structures durant trois ans de travail.

LDB : Quels sont vos objectifs ?

CV : Sensibiliser les autorités locales, les médias, les structures enseignantes aux droits des enfants.  Car, malgré l'adoption des lois, les droits des enfants ne sont toujours pas respectés en République du Congo, d'où l’importance pour nous de sensibiliser le grand public

LDB : Pensez-vous qu’ici les droits des enfants ne sont pas respectés ?

CV : Ils ne sont pas forcement respectés. Rien qu’avoir des enfants dans les structures du Reiper. C’est le Reiper qui agit avec des financements privés. Mais ce n’est pas forcément des autorités compétentes

 LDB ; Quelles sont vos attentes pour l’avenir ?

CV :Nous souhaitons que les actions sur les droits des enfants se pérennisent dans le futur. C’est important que l’Etat joue un rôle capital. Jusqu’ici nous agissons uniquement sur des fonds privés.

 

Flaure Elysee TCHICAYA

Légendes et crédits photo : 

Christophe Vincent

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