Chute des recettes publiques : 30 % amputés dans les frais de fonctionnement

Lundi 18 Avril 2016 - 17:54

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Des mesures sont prises pour limiter les dépenses publiques dans les différents ministères pour faire face à la baisse drastique des recettes publiques au cours de cet exercice budgétaire.   

Dans nos dernières livraisons, nous annoncions la préparation d'un collectif budgétaire par le gouvernement central pour réajuster les prévisions des recettes publiques pour 2016. En effet, la crise actuelle va durement frapper l'économie congolaise. Après une baisse de plus de 60 % du baril de pétrole, Kinshasa ne peut espérer mobiliser que le huitième des recettes projetées, soit moins de 50 millions sur plus de 400 millions de dollars américains US. Le niveau de baisse des recettes de l'économie congolaise fragilise sa capacité de résistance aux chocs économiques internes et externes. Lors des discussions avec les institutions de Bretton Woods, les experts congolais ont signalé la fermeture d'une trentaine d'entreprises minières, le recul du taux de croissance à 7 % en 2015 ainsi que l'offre déficitaire en devises étrangères qui représente plus que cinq semaines d'importation, contre huit semaines 2014 et neuf semaines en 2013.

Après plus de 11 heures d'échanges au sein de l'Opep, aucun compromis n'a pu être trouvé entre les pays producteurs pour arriver à un accord sur la réduction des volumes produits. Le point d'équilibre entre l'offre et la demande mondiale pourrait être atteint vers la mi-2017. En l'absence de l'Iran à la réunion, l'Arabie Saoudite qui concentre près de 31 % de la production de l'Opep, n'a pas jugé opportun de signer un tel accord. Désormais, les économies africaines sont sous pression. L'Angola dont l'économie dépend à 90 % du pétrole s'est résolu de frapper à la porte du FMI pour arriver à faire face à la dévaluation de leurs monnaies et la pression sur leurs budgets. Dans le lot des pays producteurs demandeurs des facilités élargies au crédit avec le FMI, il y a le Mozambique, le Ghana et la Tunisie.

Quant à la RDC, pays non producteur, il y a les 28 mesures d'urgence adoptées en janvier 2016 en vue d'impulser la relance de l'économie nationale et de la croissance. La délégation a adressé une requête à cet effet auprès des institutions de Bretton Woods pour un appui budgétaire en vue de l'accompagnement des réformes en cours. Avec l'asphixie financière, la grande crainte est de voir les États augmenter leurs fiscalités pour tirer plus de revenus des taxes.             

Laurent Essolomwa

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