Circulation routière : traque des taxis fraudeurs à Bacongo

Mardi 3 Juillet 2018 - 18:30

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Dans le cadre de sa campagne pour améliorer la sécurité routière, la police a lancé, le 3 juillet, une opération coordonnée de contrôle des taxis sur l’avenue Matsoua, aux abords du grand marché Total, dans le deuxième arrondissement de Brazzaville.

Le contrôle rigoureux des papiers de bord concerne les véhicules en infraction. Une attention particulière est accordée aux taxis appelés couramment « cent-cent » et qui souvent ne circulent que dans les quartiers Bacongo, Makélékélé, Matour, Bifouiti, etc.

« Nous sommes en train de contrôler les taxis qui ne sont pas en règle car nombreux sont des chauffeurs qui circulent sans aucun document, parfois sans permis de conduire. Avant de sortir, tout chauffeur doit se rassurer s’il est en ordre. Nous savons que vers le soir, les fraudeurs reviendront mais pour le moment, nous sommes là », a expliqué un policier.

En quelques heures, l’avenue Matsoua, habituellement inaccessible pour cause d’embouteillage, a été automatiquement libérée grâce à la présence des hommes en kaki. D’autres véhicules pouvaient circuler librement, au grand plaisir des piétons aussi.

« Nous éprouvons des difficultés pour traverser de l’autre côté du marché. Nous souhaitons que la police reste ici tous les jours pour désengorger de temps en temps cet endroit », nous a confié un passant.

Pour rappel, les automobilistes doivent être en possession de leurs documents complets, le véhicule ne doit pas être également dans un état vétuste très avancé. Si l’une de ces règles est enfreinte, le conducteur se verra retirer ses papiers et son taxi pourrait même être conduit à la fourrière.

Debout tout le long de l’avenue, avec une petite mine boudeuse contre la police qui traque leurs collègues, un groupe de chauffeurs de taxi, stupéfait, observe le déguerpissement. Ils vocifèrent discrètement en s’en prenant parfois aux journalistes. « Ne nous filmez pas… Filmez plutôt ces policiers voleurs qui ne nous laissent pas le temps de travailler pour nourrir nos enfants… », a-t-on entendu.

Ce contrôle se heurte aussi à la communication rapide entre chauffeurs de taxis pour s’avertir de la présence de la police. Ils redoutent que ce soit un prétexte pour les éradiquer.  Dès l’alerte, au risque de se faire attraper, ils se faufilent et changent de ruelles. « On savait que la police était là », a déclaré l'un d'eux.

En notre présence, un taxi bourré de marchandises transportant en même temps quelques passagers est interpellé. Son véhicule et ses papiers sont passés au crible par les policiers qui constatent l’absence du permis de conduire. Sa voiture a été automatiquement conduite en fourrière.

Hormis Bacongo, le phénomène « cent-cent » est également répandu dans d’autres quartiers de Brazzaville, où l’on voit des taxis fraudeurs circulés sans être inquiétés dans leurs zones de prédilection. Ce genre de transport de personnes ou de marchandises n’est pas du tout interdit. Il suffit tout simplement de se conformer aux règles de la circulation pour plus de sécurité.

 

Yvette Reine Nzaba

Légendes et crédits photo : 

-L'avenue Matsoua libérée des taxis fraudeurs/ crédit photo Adiac

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