Opinion

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Classes moyennes

Mercredi 24 Juillet 2013 - 10:15

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Ce n’est assurément pas un hasard si c’est à Brazzaville que s’est tenu hier un forum sur « l’Émergence des classes moyennes africaines » dont les conclusions  n’ont pas fini de nourrir les réflexions des responsables politiques, des opérateurs économiques et des observateurs du monde entier. Plus encore que la notoriété des personnalités présentes lors de cette rencontre internationale,  organisée par la revue américaine « Forbes », ce qui frappé les participants a été l’extrême pertinence du sujet traité dans le cadre solennel du ministère des Affaires étrangères. Car le destin de l’Afrique dépend effectivement de sa capacité à faire surgir au sein de ses sociétés civiles une génération d’hommes et de femmes entreprenants et donc capables de s’assumer librement, sans l’aide des États.

Ce pari, dont dépend l’affirmation du continent sur la scène internationale, est très précisément celui que le Congo a décidé de relever dès le début de ce nouveau siècle. Plongé dans le chaos par la faute d’une classe politique qui n’avait rien compris au processus démocratique enclenché par la Conférence nationale de 1991, notre pays a compris que la paix civile et la prospérité collective ne peuvent venir que d’une restructuration sociale dont le ressort principal est les classes moyennes : entrepreneurs petits et grands, commerçants, artisans, agriculteurs, professions libérales, apporteurs de services, enseignants, techniciens, artistes… 

À une société, héritée de l’ère coloniale, et que dominait la fonction publique, nous avons entrepris de substituer une société fondée sur l’activité et le savoir-faire personnel d’hommes et de femmes autonomes, indépendants, autrement dit sur les classes moyennes. Le processus, nous en convenons volontiers, est loin d’être arrivé à son terme et beaucoup reste à faire pour que les citoyens congolais, tous les citoyens congolais, bénéficient de l’autonomie économique sans laquelle il n’est pas de liberté possible. Mais le processus enclenché est irréversible. Et c’est bien ce que les débats d’hier ont confirmé sans discussion possible, avec d’autant plus de force que cette vérité était énoncée, expliquée, démontrée par des personnalités de premier plan.

Poursuivons donc sans faiblir sur la voie que nous avons choisie : elle est assurément la meilleure, la plus sûre.

Les Dépêches de Brazzaville

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