Climat : les négociations de Bonn s’annoncent difficiles avec l’équipe américaine

30-10-2017 10:49

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 106%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Les discussions entre les Etats-Unis et 195 autres pays reprennent du 6 au 17 novembre en Allemagne sous l’égide de l’ONU, avec l’objectif de préparer la mise en place de l’accord de Paris visant à contenir la hausse de la température mondiale.

Une délégation américaine, conduite par Thomas Shannon, un diplomate de carrière très respecté, participera à la rencontre, mais des observateurs avancent déjà que la tâche de son équipe aux pourparlers de Bonn s’annonce redoutable. Malgré cela, l’administration Trump espère faire entendre sa voix, avec un mot d’ordre : « protéger les intérêts américains ».

La Maison-Blanche promet d’avoir les yeux rivés sur son grand rival, la Chine, premier émetteur de gaz à effets de serre de la planète. Il s’agit pour le gouvernement américain de vouloir s’assurer « que les règles soient transparentes et justes et s’appliquent aux pays tels que la Chine et les autres concurrents économiques des Etats-Unis ». Mais Washington est en très mauvaise posture pour donner le ton, depuis l’annonce de son retrait de l’accord de Paris par le président américain, Donald Trump.

Pour Ben Rhodes, ancien proche conseiller de Barack Obama, l’Administration américaine a de facto abandonné sa capacité à peser dans les débats en se plaçant hors du processus. « Je pense que le reste du monde va tout simplement continuer avec l’accord de Paris et attendre de voir ce qui se passera aux Etats-Unis en 2020 », a-t-il expliqué.

Les Etats-Unis ont l’intention de se retirer de l’accord de Paris dès qu’ils pourront le faire, « à moins que le président n’identifie les termes qui soient plus favorables aux entreprises, aux travailleurs et contribuables américains », selon un analyste. Dans le cas contraire, précise-t-il, le pays pourra proposer de s’engager sur des objectifs moins ambitieux que ceux annoncés par Barack Obama : réduction de 26% à 28% de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2025 par rapport à 2005. Mais rien n’indique à ce stade que le locataire de la Maison-Blanche soit prêt pour une volte-face sur ce texte, qu’il ridiculise dès qu’il en a l’occasion.

Il est vrai que Donald Trump avait annoncé haut et fort que son pays quittait le « mauvais accord » signé en décembre 2015 à Paris par son prédécesseur Barack Obama, mais il faut noter que le retrait des Etats-Unis ne sera pas effectif avant trois ans.

 

Nestor N'Gampoula

Notification: 

Non