Cohésion nationale : Clément Mouamba et Hugues Ngouelondelé plaident l’appropriation du vivre ensemble

Jeudi 11 Août 2016 - 18:40

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Le Premier ministre, Clément Mouamba et le député maire de la ville de Brazzaville, Hugues Ngouelondelé ont organisé, le 10 août à Brazzaville, un cocktail pour inviter les acteurs politiques et de la société civile à s’approprier le « vivre ensemble ». Ces retrouvailles étaient motivées par la crispation du climat politique constatée au lendemain de l’élection présidentielle du 20 mars dernier.

Cette rencontre a regroupé les membres de la majorité, de l’opposition radicale, de l’opposition modérée, des partis et groupements du centre, de la société civile et quelques ambassadeurs accrédités au Congo.

 Clément Mouamba a mis à profit cette occasion pour indiquer que tous les Congolais partagent les mêmes valeurs ; qu’ils ont l’obligation de les préserver et de les protéger au même titre que la nation congolaise. Le Premier ministre a renchéri, en outre, qu’il est nécessaire pour les Congolais de se débarrasser des préjugés réducteurs qui les empêchent de vivre ensemble et de s’aimer.

 « Tous les Congolais aiment la paix, la stabilité et ils aspirent à la croissance économique de leur pays », a-t-il déclaré avant d’ajouter que cette croissance doit bénéficier à tous suivant un partage équitable des revenus issus de la vente des ressources naturelles.

Le Premier ministre a expliqué que l’initiative qu’il a amorcée ce jour, avec le maire de Brazzaville, est proposée aux acteurs politiques et de la société civile. Il souhaite qu’ils s’en approprient et en propose un contenu afin que le vivre ensemble intègre les habitudes des Congolais.

« De notre point de vue, le vivre ensemble est un leitmotiv irréversible. Nous nous battons à explorer les pistes pour y parvenir. Parmi mes conseillers, j’ai celui qui s’occupe de la culture démocratique et du vivre ensemble. C’est dire combien, j’accorde de l’importance à ce concept », a déclaré Clément Mouamba.

Le Premier ministre a invité les Congolais à ériger non pas des murs mais des ponts qui leur permettraient d’aller d’un point à un autre du Congo sans en être inquiétés. Clément Mouamba a insisté sur le bien-fondé de l’unité et de la cohésion nationales qui constitue, a-t-il dit, l’un des points de départ du processus de développement d’un Etat.

Prenant la parole à son tour, le député maire de la ville de Brazzaville, Hugues Ngouelondélé a précisé que :« notre unique ambition c’est d’établir des passerelles aux fins d’aboutir à une entente cordiale entre les leaders politiques et raffermir la concorde et la cohésion nationales. Pour atteindre cet objectif, nous nous devons de promouvoir résolument la culture de la tolérance, qui est véritablement le ferment du vivre ensemble ».

Le maire de la ville a souhaité que le Congo devrait tout mettre en œuvre pour parvenir aux processus électoraux apaisés, de sorte que, a-t-il renchéri, « les gagnants ne pensent pas avoir tout gagné, et les perdants ne désespèrent pas, en considérant avoir tout perdu », pour que le seul vainqueur soit le peuple.

Il a invité les Congolais à œuvrer afin que le concept de vivre ensemble soit réellement ancré dans les mentalités comme un état d’esprit quotidien et un comportement citoyen permanent. « Nous considérons la rencontre de ce jour comme un sursaut patriotique pour l’entame du processus de la décrispation des relations entre filles et fils d’une même patrie », a-t-il conclu.

 

                                                                     Ils ont dit

À la fin de la rencontre, nous avons interrogé les leaders politiques et de la société civile. Voici leurs réactions :

René Serges Blanchard Oba (Opposition radicale) : « Je suis content pour cette initiative. Je sais qu’un long voyage commence par le premier pas. C’est donc un premier pas dans le processus conduisant au dialogue national inclusif. Il est nécessaire que le Premier ministre et le maire de Brazzaville conduisent ce processus jusqu’au bout ».

Jean Itadi (Opposition) : « Toutes les initiatives prises pour corriger les manquements à la conduite des hommes, à la fraternité, à la cohésion sociale, à la sécurité sont toujours la bienvenue. Pour nous les leaders politiques, notre ambition est de faire que le pays se développe et les populations vivent dans les meilleures conditions. Nous ne pouvons qu’applaudir cette initiative ».

Thomas Djolani (Société civile) : « C’est une belle initiative que d’inviter les leaders politiques et de la société civile à partager la même communion démocratique, parce que le Congo est un bien commun que nous devons protéger. Chacun de nous devrait prendre conscience qu’autrui n’est pas différent de soi-même. ».

Loamba Moké (Société civile) : « Je suis marqué par ce qui vient d’être dit dans les mots liminaires délivrés par le Premier ministre et le maire de Brazzaville. Nous ne devons pas, si nous voulons développer le Congo, avoir des considérations réductrices telles que les partisans de l’opposition et de la majorité. Je souhaite que les organisateurs de cette rencontre multiplient des initiatives de ce genre ».

Arlette Soudan Nonault (PCT) : « Il y a toujours un temps pour les joutes politiques et un autre pour l’apaisement et la réconciliation. Ce genre de rencontres établissent les passerelles de dialogue et d’entente entre les citoyens. Nous avons tous en commun et en partage, le Congo. ».

Claude Ernest Ndalla (Ancien ministre) : « Dans toute dispute, il faut laisser une toute petite place à la réconciliation. Les joutes électorales sont passées. Elles ont fait du grabuge, mais aujourd’hui, il s’agit de réparer. Pour le faire, il ne suffit pas de se concentrer sur les idées générales, mais il faut plutôt aller dans les détails. C’est la méthode d’approche pour rassembler les gens. C’est une bonne initiative ».  

 

   

 

 

    

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

1-Clément Mouamba et Hugues Ngouelondelé 2-Une vue de l'assistance

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