Comité préparatoire du dialogue : l’UDPS veut s’adjuger le contrôle de la liste de l’opposition

Jeudi 28 Avril 2016 - 18:10

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La formation politique tient notamment à écarter du quota de l’opposition « des opposants qui n’en sont pas ».

Le parti d’Étienne Tshisekedi, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) dit ne pas vouloir des opposants qui réclament une transition dans le comité préparatoire du dialogue. Félix Tshisekedi, secrétaire national chargé des relations extérieures de cette formation politique, a noté qu’il y avait dans l’arène politique congolaise « des opposants qui n’en sont pas » qui, selon lui, devront être écartés. « Aujourd’hui, nous avons des gens qui se réclament de l’opposition et qui se trouvent au gouvernement. Il y a des opposants qui ont déjà fait des déclarations en disant que le dialogue va accoucher d’une période de transition qui sera dirigée par Joseph Kabila. Nous ne nous inscrivons pas dans cette logique. Et nous ne voulons pas de ce genre d’opposants dans nos rangs », a-t-il fait savoir.

L’UDPS, qui réclame « la paternité » de cette liste de l’opposition au comité préparatoire du dialogue, tient à avoir le contrôle sur ladite liste ainsi que sur ceux qui y seront inscrits. « L’UDPS qui a été l’un des fers de lance des discussions qui ont amené au dialogue réclame la paternité de cette liste. Ça ne signifie pas que nous voulons que tous les douze soient de l’UDPS. Mais nous voulons répondre de la présence de chacun d’entre eux », a précisé Félix Tshisekedi. L’opposition doit être représentée par douze personnes au sein de ce comité qui comptera trente membres parmi lesquels douze de la majorité et six de la société civile. Les travaux de ce comité préparatoire, note-t-on, doivent précéder le début effectif du dialogue annoncé par le chef de l’État pour « permettre l’organisation des élections apaisées ».

Dans l’opinion, la mise en place de ce comité préparatoire continue à susciter un débat au sein de la classe politique. « Quand on parle de l’opposition dans ce dialogue, c’est l’UDPS qui va face à M. Kabila avec ses gens. L’étape d’aujourd’hui, c’est la composition du comité préparatoire. Qu’on nous laisse faire ce quota-là de douze membres », avait notamment déclaré le secrétaire général de l’UDPS, Bruno Mavungu. Alors que Justin Bitakwira, membre du G5, une plate-forme de l’opposition qui soutient le dialogue, avait, en son temps, dénoncé « l’égoïsme » de l’UDPS. Bitakwira a, de ce fait, appelé cette formation politique et tous ses alliés à « l’humilité ». Alors que la société civile réclamait deux fois plus de représentants que l’opposition et la majorité. Ce, sans compter avec ceux qui ne se classent ni à la majorité ni à l’opposition qui, eux également, voulaient avoir un quota.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Étienne Tshisekedi

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