Commémoration : Étienne Tshisekedi soutient la journée « ville-morte » décrétée ce 16 février

Lundi 15 Février 2016 - 17:09

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Le président de l'UDPS contredit, de ce fait, son secrétaire général Bruno Mavungu et son adjoint qui, quelques jours auparavant, s’étaient désolidarisés de cette initiative de la Dynamique de l’opposition, du G7 et du Front citoyen 2016.

La journée du 16 février, qui rappelle les victimes de la barbarie du pouvoir du défunt Maréchal Mobutu en 1992 alors qu’elles réclamaient la réouverture de la Conférence nationale souveraine, sera célébrée à deux vitesses à Kinshasa. Premièrement, l‘opposition entend capitaliser cette commémoration par le biais d’une journée ville-morte. La Dynamique de l‘opposition et le Front citoyen tiennent au respect de leur mot d’ordre invitant les Congolais à rester chez eux à la maison. Nonobstant les intimidations et les menaces que subissent ces derniers temps les initiateurs de cette journée ville morte, cette dernière reste de mise. Au-delà de la commémoration des victimes de 1992, cette journée ville morte constitue, pour ses organisateurs, une mise en garde contre toute tentative de briguer un troisième mandat qui serait anticonstitutionnel.

Face à la renonciation de l‘Église catholique d’organiser à cette date des marches pacifiques craignant une récupération politicienne, l’opposition et la majorité étaient placées devant leurs responsabilités, elles dont les partisans étaient censés descendre dans la rue. Redoutant les éventuels débordements qu’allaient donner lieu  les affrontements avec le risque de déboucher sur un bain de sang, l’opposition a finalement jugé bon de décréter une journée ville-morte. Le mot d’ordre a été répercuté dans l’arrière-pays, précisément au Kivu et au Katanga. Entre-temps, les partis politiques proches de la majorité continuent d’arguer que la journée de ce 16 février est ouverte et invitent les Kinois à vaquer librement à leurs occupations.

Autre développement, c’est l’entrée en lice d’Étienne Tshisekedi qui appelle les Congolais à observer le mot d’ordre de ville-morte. « J’apporte mon soutien à toutes les manifestations pour faire pression sur le gouvernement actuel et particulièrement à la ville-morte prévue pour ce mardi 16 février 2016 », écrivait le leader de l’UDPS dans une correspondance datée du 15 février. Il contredit, de ce fait, son secrétaire général Bruno Mavungu et son adjoint qui, quelques jours auparavant, s’étaient désolidarisés de cette activité politique de l’opposition. Ces deux cadres de l’UDPS avaient affirmé dans les médias que leur parti n’était pas concerné par cette initiative de la Dynamique de l’opposition du G7 et du Front Citoyen 2016.             

Alain Diasso

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