Commerce du bois : le système informatisé de vérification de la légalité sera lancé dès 2018

Jeudi 8 Décembre 2016 - 13:15

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Avant cette échéance, le commerce du bois congolais à destination du marché européen est toujours soumis au Règlement bois de l’Union européenne (RBUE). C’est l’une des résolutions du 5ème Comité conjoint de mise en œuvre de l’APV-FLEGT Congo-UE, qui s’est tenu à Brazzaville du 6 au 7 décembre dernier.

Six mois après la tenue du 4ème comité conjoint Congo-UE (CCM) en juin 2016, les parties prenantes à l’Accord de partenariat volontaire FLEGT (Application des règlementations forestières, gouvernance et accords commerciaux) viennent de se rencontrer pour faire le point de la mise en œuvre du processus depuis le précédent CCM, et d’orienter le travail pour l’année 2017.

Les travaux du CCM, visant davantage de transparence et de traçabilité dans le commerce du bois congolais vers le marché européen, se sont déroulés les mardi et mercredi sous la coprésidence de la ministre de l’Économie forestière, du développement durable et de l’environnement, Rosalie Matondo, et de l’ambassadeur, chef de la délégation de l' Union européenne en République du Congo, Saskia De Lang.

En effet, au sujet du développement du système informatisé de vérification de la légalité (SIVL) devant permettre, à l’horizon 2018, d’insérer toutes les données réelles d’exploitation dans tous les sites du pays, où quelque 32 concessionnaires produisent. « Le logiciel est développé. Les administrateurs sont pris en charge de façon permanente par l’administration forestière », indique le communiqué final des travaux.

A en croire le point focal APV, Adolphe Ngassembo, l’année 2017 sera consacrée aux recherches de solutions pour préparer la livraison officielle de ce nouveau logiciel informatisé. Cela dit, la partie congolaise s’est engagée à identifier rapidement la meilleure option pour garantir l’hébergement permanent au niveau national de l’expert chargé de ce chantier.

Un autre défi s’impose aux deux parties: celui de mobiliser des fonds d’investissement et le développement des mécanismes pérennes de financement du fonctionnement du SIVL. A ce sujet, « les parties européenne et congolaise ont validé le manuel de procédures de l’auditeur indépendant du système et le calendrier d’audit ».

Pour livrer son bois aux marchés européens, en attendant le lancement du SIVL, le Congo est invité à se conformer au Règlement bois de l’UE. C’est ce qui a conduit la partie congolaise à demander à ses partenaires européens de notifier au gouvernement  tous les cas d’importation dans l’UE du bois d’origine congolaise faisant l’objet de demandes complémentaires de documentation, d’actions correctives, d’injonctions ou de sanctions.

Avec plus de 5,6% de taux de contribution au PIB, le bois est la deuxième source nationale de revenus au Congo après le pétrole. Le secteur bois crée près de 11.000 emplois directs et environ 5.000 emplois induits.

« Nous devons œuvrer pour la multiplication des initiatives allant dans le sens d’une application stricte des dispositions légales et règlementaires et pour continuer à rechercher les voies et moyens qui permettent la lutte et surtout la prévention de l’exploitation illégale », a déclaré Rosalie Matondo.

Quant au retard dans la publication du texte de la nouvelle loi portant régime forestier ; la mobilisation des fonds d’investissement pour le déploiement du SIVL ; la mobilisation du budget du secrétariat technique et de la cellule de la légalité forestière et de la traçabilité, l’ambassadeur de l’UE, Saskia De Lang, appelle à des actions concertées.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- Rosalie Matondo et Saskia De Lang échangeant les parapheurs après la signature de l'aide-mémoire final - Les participants aux travaux du 5ème CCM

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