Commerce : reprise jeudi des négociations entre la Chine et les Etats-Unis

Les tractations seront menées, comme lors des précédentes discussions, par le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, et le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin. Et du côté chinois par le vice- Premier ministre, Liu He, qui conduit une importante délégation.

Dans le cadre des préparatifs de la rencontre, les autorités chinoises ont déjà réduit le champ des questions qu’elles sont disposées à aborder, selon des sources concordantes. Malgré cela,  Washington avance que tous les sujets seront sur la table, y compris celui des subventions massives des entreprises d’Etat chinoises que Pékin ne souhaiterait plus discuter.

« Les deux parties chercheront à développer les discussions qui se sont tenues au niveau des sous-ministres au cours des dernières semaines », selon la Maison-Blanche. « Les sujets de discussion comprendront le transfert forcé de technologie, les droits de propriété intellectuelle, les services, les barrières non tarifaires, l’agriculture et l’application des lois », détaille-t-on.

Donald Trump a d’ores et déjà annoncé qu’il veut « un bon accord » ou pas d’accord du tout, parce que, selon lui, les Etats-Unis sont en position de force. Ils sont aussi convaincus que « la Chine veut vraiment un accord » pour la simple raison que les tarifs douaniers imposés par Washington sont en train de « tuer son économie », a-t-il estimé. C’est fort de cette position que l’hôte de la Maison-Blanche ne cesse de brandir la menace de nouveaux tarifs douaniers sur les importations en provenance de Chine.

En début 2018, Donald Trump avait affirmé que les guerres commerciales étaient « bonnes et faciles à gagner ». Convaincu de cette réalité des faits, il avait lancé l’offensive pour mettre fin à des pratiques commerciales jugées « déloyales », dont le transfert forcé de technologies américaines et les subventions massives aux entreprises d’Etat chinoises.

En campagne pour sa réélection, l’actuel président américain avait déclaré, le 21 septembre, qu’il n’avait pas besoin d’aboutir à un accord commercial avec la Chine avant l’élection de 2020, insistant sur la bonne santé de l’économie américaine. Reste à savoir s’il va changer de position au moment où les négociations vont se tenir, soit plus d’un an et demi après le début du conflit commercial entre Pékin et Washington.