Commission défense et sécurité de la Cééac : les experts des États membres se concertent pour sécuriser l’espace maritime de la communauté

Mardi 4 Février 2014 - 17:39

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Le 4 février au siège du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, le chef d’état-major général des Forces armées congolaises (FAC), le général de division Guy Blanchard Okoï, a ouvert la réunion des experts qui porte sur l’examen des différents dossiers, incluant l’élaboration d’un rapport final des travaux devant être soumis à la validation aux membres de la Commission défense et sécurité (CDS) de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cééac)

Dans son intervention, le chef d’état-major régional de la Force multinationale d’Afrique centrale (FOMAC), représentant le secrétaire général adjoint chargé de l’intégration humaine, de la paix, de la sécurité et de la stabilité, Daniel Saviemba, a salué les présentes assises qui doivent aboutir à des propositions concrètes et pratiques devant faire fonctionner dans les meilleurs délais le Centre régional de la sécurité maritime en Afrique centrale (CERSMAC), afin de sécuriser davantage les intérêts vitaux en mer de la communauté. « En effet, en matière de sécurisation des intérêts vitaux de notre communauté, l’actualité dans notre sous-région reste dominée par le récent détournement d’un pétrolier aux larges d’Angola et dont le contenu a été vidé en l’espace de quelques jours aux larges du Nigeria. Comme pour dire que les pirates auront parcouru toute notre façade maritime en aller et retour. Cette situation constitue pour notre part une interpellation sur l’opérationnalisation rapide du CRESMAC. Je ne doute pas un seul instant que la situation aurait été différente si le CRESMAC était opérationnel avec l’activation de ses deux zones », a-t-il assuré. Et de souligner que face aux enjeux à venir, il est plus que nécessaire et impérieux de doter la communauté d’un dépôt Logistique Régional, et cela « malgré les hésitations voire les tergiversations de l’Union africaine à mettre en place la Base Logistique Continentale », a conclu Daniel Saviemba.

Cette réunion s’articule autour de quatre points : la revue de la situation sécuritaire en Afrique centrale ; l’examen du projet de spécification de l’exercice Loango 2014 qui permettra aux participants de valider le travail réalisé au niveau de la Conférence initiale de planification en focalisant principalement l’attention sur quelques aspects essentiels des spécifications de l’exercice, à savoir : l’organisation complète de la direction de l’exercice, l’armement des postes de commandement, le budget et le calendrier du cycle de l’exercice ; sera également examinée l’opérationnalisation du CRESMAC - dans ce contexte les experts feront le point sur les travaux de construction du siège du CRESMAC à Pointe-Noire, l’examen des conclusions des études de montée en puissance du CRESMAC, l’analyse des conclusions du sommet des chefs d’État sur la coopération opérationnelle entre les régions maritimes de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ; figure enfin à l’ordre du jour, le point de situation sur le dépôt logistique régional de la FOMAC.

« Je me limiterai à vous rappeler que la formation et l’entrainement de la FOMAC par l’entremise des exercices communautaires de simulation des opérations de soutien à la paix prédisposent nos contingents à mieux assurer leurs rôles dans la mise en œuvre des mandats diversifiés et contraignants dans ces types de missions. Ne pas aborder conséquemment ces sujets, c’est faire le lit de la désillusion, de la dépendance vis-à-vis de l’extérieur », a déclaré le chef d’état-major général des FAC. « L’opérationnalisation du CRESMAC est un enjeu pour notre communauté qui est engagée au côté de la CDEAC et de la Commission du Golfe de Guinée à prendre toutes les mesures indispensables pour sécuriser cet espace maritime. Celui-ci fait l’objet de plusieurs menaces et actes illicites mettant en péril nos États. Comme précédemment au Cameroun et en Guinée Équatoriale, le récent acte de piraterie au large de la République sœur d’Angola et puis dans les eaux gabonaises et congolaises, montrent combien la menace maritime est réellement présente dans notre sous-région », a poursuivi Guy Blanchard Okoï.

La réunion des chefs d’état-major généraux ou des armées, des chefs de police ou de gendarmerie nationale et des hauts fonctionnaires des affaires étrangères, ainsi que des délégués du secrétariat général de la Cééac, se tiendra le 6 février prochain. Elle aura pour objectifs de sanctionner le rapport des experts et de formuler les recommandations aux organes décisionnels supérieurs du COPAX.

Guillaume Ondzé