Compétitions africaines des clubs : l’Etoile du Congo a appris de ses erreurs

« Nous apprenons chaque jour. J’ai des jeunes très techniques... Aujourd’hui, il faut le reconnaître, nous sommes tombés sur le plus fort que nous », a avoué Cédric Arnaud Nanitelamio, au terme de la rencontre disputée, le 25 août, au stade Alphonse-Massamba-Débat, au cours de laquelle les Stelliens se sont inclinés (0-1).

Il n’y a pas une grande différence sur le plan technique. L’Etoile du Congo avait des moyens pour  mettre en difficulté son adversaire. Sébastien Desabre l’a, d’ailleurs,  reconnu.

« Ce n’était pas un match facile aujourd’hui. Il pourrait tourner en faveur de l’Etoile du Congo, comme au match aller, elle nous a causé des problemes. L’équipe de l’Etoile, c’est peut-être l’inexpérience des joueurs. Aujourd’hui, ils ont joué jusqu’à la dernière minute, c’est ça le football. Moi je pense que cette équipe a des qualités énormes », a commenté le technicien français lors de la conférence de presse d’après- match. Visiblement, il y a beaucoup de choses qui rabaissent les clubs congolais à un niveau inférieur.

Sur le plan financier , il n’y avait pas match. Pyramids FC s’est donné les moyens pour aller le plus loin possible dans cette compétition.

 Le club a mobilisé trente-deux millions d’euros, en l’espace de trente jours, pour construire une ossature à la taille de ses ambitions.  L’équipe qui se présentait face à l’Etoile du Congo disputait certes la première compétition africaine, mais elle  comptait dans son effectif de joueurs de qualité et dotés d’une grande expérience internationale.

Selon son entraîneur, Pyramids FC a sept internationaux, des joueurs qui ont disputé la dernière Coupe du monde en Russie  avec l’Egypte et la dernière Coupe d’Afrique des nations.

« Notre ambition est grande. Nous  avons battu Al Ahly, la semaine dernière, en Coupe d’Egypte. En Coupe  de la CAF, c’est un autre objectif. Nous visons le trophée, puisque nous avons les joueurs capables. Le club a mis beaucoup de moyens, ce qui nous met beaucoup de pression », a souligné Desabre.

Si ce club a mis des moyens pour réussir, ceux du Congo, comme l’Etoile du Congo, ne compte que sur l’aide de  l’Etat.  Limitée par les moyens, l’Etoile du Congo n’a pas fait de recrutement adéquat qui lui aurait permis de faire mieux.

Dans l’urgence, le club a qualifié des joueurs avec un temps de jeu réduit. Privés des rencontres de la Coupe du Congo, ces joueurs ne se sont jetés dans le bain que lors des matches CAF. Très difficile d’y voir clair.

« On arrête de corriger que lorsqu’on est mort, mais tant qu’on est en vie, on continue d’apprendre … On considère la défaite en guise d’expérience. Nous devrons  corriger ces erreurs au futur. Nous sommes vainqueurs de la Coupe du Congo, cela nous permettra de voir au championnat les  postes où les besoins se font sentir, réajuster pour que la prochaine fois soit la meilleure », a souhaité le coach stellien.

Un autre fait qui a joué en défaveur de l’Etoile du Congo était la taille de ses joueurs.  Les Egyptiens étaient plus grands à tel point que quand les Stelliens voulaient sauter les lignes, ils n’y arrivaient pas.

« Nous jouons par rapport à l’adversaire. Il fallait sauter les lignes pour faire la différence, malheureusement la stratégie n’a pas été payante », a regretté Cédric Arnaud Nanitelamio.

Aujourd’hui, le football congolais a pris un train de retard par rapport à la nouvelle donne. Pour se relancer, il faut élever le niveau du championnat en cherchant l’appui des sponsors. Les clubs à leur tour devraient trouver des formules dans leur organisation. La poche des dirigeants ne suffit pas pour rêver plus grand.