Conclave du bassin du Congo : la culture s’invite aux assises internationales

Samedi 13 Avril 2024 - 9:39

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À l’initiative de l’ambassade des Etats-Unis, l’organisation non gouvernementale Kongo River réunira à Kinshasa, du 22 au 24 avril, des acteurs culturels venus du Congo, du Gabon, du Cameroun et de la Guinée équatoriale autour d’un atelier de réflexion sur « La culture au service de la protection du patrimoine naturel du bassin du Congo ».

Kinshasa va abriter le Conclave du Bassin du Congo/ DRIl n’est pas commun que les cinq pays forestiers d’Afrique centrale, à savoir les deux Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Cameroun célèbrent ensemble la Journée mondiale de la Terre nourricière. Réunis au conclave du bassin du Congo, ce sera l’occasion de s’appliquer ensemble à « circonscrire la culture comme un vecteur de sensibilisation à la protection du bassin du Congo et de ses écosystèmes ». La dimension culturelle incluse à ses assises de Kinshasa et Kisangani autour d’une cause commune mènera les acteurs culturels, artistes et professionnels du domaine culturel des cinq pays participants à tirer le maximum de cet atelier de réflexion. Ils devront convenir notamment sur « Comment utiliser l’art, les connaissances et pratiques culturelles pour contribuer aux efforts de la protection et de la conservation de l’environnement ? ». Quitte à s’inscrire dans l’esprit du thème principal énoncé ci-haut.

Le conclave du bassin du Congo sera un haut lieu d’échange de bonnes pratiques. Un cadre privilégié pour la création artistique, précisément au niveau musical avec la participation annoncée d’un groupe de musiciens de jazz américains appelés à échanger avec les artistes de la région. Les travaux sont censés fédérer des idées de projets culturels orientés en associant la donne culturelle en vue d’une meilleure sensibilisation possible à la protection des écosystèmes. Bien plus encore, conduire à imprégner et faire adopter des comportements écoresponsables nécessaires à un mieux-vivre des communautés. Aussi, la prise en compte des réalités locales inclut des thématiques connexes sur lesquelles l’on ne peut faire l’impasse. D’où notamment l’importance de veiller à la « Connaissance et valorisation des savoirs traditionnels, meilleures pratiques et empreintes culturelles pour la conservation de la faune et la flore du bassin du Congo » déjà d’usage. Se servir de l’eau et de la forêt telles des « sources et matériaux d’inspiration pour des productions culturelles et artistiques ».

Enjeux et défis de la conservation

Par-delà, l’organisation estime crucial d’évaluer à juste titre les « opportunités de synergies culturelles régionales pour la protection de la biodiversité du bassin du Congo ». Ainsi, l’atelier de réflexion de Kinshasa qui, au terme des échanges, mènera à l’élaboration d’un cahier de charges à propos sera une première étape. Ce sera la base de la restitution de Kisangani où Il y est prévu « le partage des résultats ainsi que des expériences du conclave avec les communautés culturelles locales ».

Préserver les écosystèmes forestiers du bassin du Congo, d’une superficie de près de 301 millions d’hectares étendus sur plus de 530 millions d’hectares, constituant la deuxième plus grande forêt tropicale du monde exige des réajustements. «  Enjeux et défis de la conservation : intégration technique et participation des communautés locales » sont à tenir en compte. Ce, dans la vision prônée par la célébration de la Journée mondiale de la terre nourricière instaurée, faut-il le rappeler, dans le but de « sensibiliser l’humanité aux déficits environnementaux et à la nécessité de protéger la terre ». Pour ce faire, le conclave du bassin du Congo entend allier « culture et éducation communautaire » usant « des mécanismes de renforcement des capacités des communautés ». Quitte à les éveiller à la « protection et valorisation des patrimoines historique et culturel ».

Précisons que le volet culturel du conclave, dont les travaux se tiendront à Kinshasa et Kisangani, est organisé par Kongo River sous l’égide de l’ambassade des Etats-Unis. Le Groupe Utalii Kwetu de Goma, lui, s’occupe de la bonne tenue du volet scientifique des assises de Kinshasa et de l’ensemble des questions techniques.

 

 

 

 

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Kinshasa va abriter le conclave du bassin du Congo/ DR

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