Conférence-débat : des jeunes congolais s'interrogent sur leur avenir

Samedi 1 Août 2015 - 12:08

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« La jeunesse congolaise face à son avenir », est le thème d’une conférence qui a mobilisé le 31 juillet dernier à Brazzaville, plusieurs jeunes réunis au sein de l’Association jeunesse en éveil du Congo (AJEC).

Face aux multiples critiques dont elle est la cible, la jeunesse congolaise commence de plus en plus à prendre conscience de sa situation et le rôle qu’elle est appelée à jouer dans la marche de son pays vers le développement véritable. En témoigne le mot d’ouverture du président de l’AJEC, Meldry Dissivouloud qui estime que « la jeunesse congolaise souffre d’un déclin moral sans précédent pour lequel des solutions sont impérativement à trouver, à imaginer et à appliquer ».

Pour les initiateurs de cette rencontre citoyenne, l’une des raisons de la perdition des jeunes est essentiellement l’ignorance des codes éthiques liés à la vie en société. C’est d’ailleurs ce qui explique le choix du premier sujet de réflexion de cette discussion qui s’intitule : « le problème de l’éthique en milieu jeune». L’éthique est un élément pratique de la morale, explique l’exposant Reiche Mikolo, qui s’acquiert à la partir de la cellule familiale, à l’église et à l’école, mais qui s’applique dans « la rue ».

En effet, Mikolo estime que, si des jeunes dévient les règles de conduite, les bonnes mœurs ou bien les valeurs sociétales, cet échec est imputable à tous les niveaux d’encadrement de l’individu cités précédemment. Pour le docteur en sciences sociales, Ignace Mafoumbi, il faut surtout s’interroger sur la place du « mérite » en milieu jeune. Un jeune qui s’achète un diplôme ou qui cultive la paresse, regrette Dr. Mafoumbi, ne prône pas la « méritocratie ».

Or, à un moment où le Congo aborde une échéance cruciale de son histoire notamment la présidentielle de 2016, emportée par le débat portant sur le changement ou non de la constitution, la communauté congolaise observe faits et gestes de cette frange de la population. Les participants, quant à eux, appellent à la culture civique: « Avant, pendant et après 2016, nous pensons que le dialogue serait le seul créneau de cette période», suggère un autre intervenant.

Ce vœu est partagé par l’ancien maire de Dolisie, Paul-Adam Dibouilou  qui ,invité à cette occasion,  a exhorté les jeunes congolais à ne pas désespérer car, insiste-t-il, l’incivisme et d’autres maux qui minent son épanouissement aujourd’hui ne sont pas seulement l’apanage de la société congolaise. « Il appartient donc à l’Etat de créer les conditions favorables à votre épanouissement socio-professionnel.» « Notre génération est vieillissante. Beaucoup d’entre nous sont en train de partir à la retraite, nous avons besoin d’être remplacés.», a lancé Paul-Adam Dibouilou.

Fiacre Kombo

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