Congo-Chine : un protocole d’accord pour la réhabilitation du CFCO et la construction de près de 1800km de nouvelles lignes

Les documents ont été paraphés par le ministre des Transports, de l’aviation civile et de la marine marchande Gilbert Mokoki et M. Zhang Zhichen, représentant de la société China civil engineering construction corporation (CCECC).

Ce protocole d’accord prévoit la réhabilitation des lignes ferroviaires existantes, notamment les lignes Pointe-Noire/Brazzaville (510km) et Mont-Belo/Mbinda (285km), soit une longueur totale de 886km.

Au titre de nouvelles lignes, il est prévu la construction des lignes Pointe-Noire (Tie-Tie)/Oyo (631km), Lékana/Sembé (330km), Ouesso/Garabinzam (340km), Lékana/Brazzaville (386km), Komono/Mosendjo (80km), soit une longueur de 1767km.

La CCECC s’engage à travers ce protocole d’accord à envoyer ses experts au Congo pour réaliser des investigations et des études de faisabilité du projet. Elle fournira également ses services au Congo en matière d’engineering et de construction ferroviaire.

De son côté, le ministère en charge des transports s’engage à collaborer avec la CCECC pour une durée de 18 mois sur le projet de réhabilitation et de construction des voies ferrées. Il est aussi appelé à faciliter et assurer toutes les conditions optimales nécessaires à l’achèvement de ce projet si les engagements de la CCECC sont respectés, selon ce protocole.  

Les deux parties contractantes ont convenu qu’après les études préliminaires devant aboutir à l’évaluation des coûts des projets, des négociations seront entamées pour définir les conditions de réalisation des travaux en vue de la signature d’un marché.

Le CFCO joue un rôle important dans le développement économique du Congo. Avant la construction de la route nationale n°1 reliant Pointe-Noire à Brazzaville, il était considéré comme l’épine dorsale de l’économie congolaise.

La signature de ce protocole marque une étape cruciale dans le processus de recherche des voies et moyens susceptibles de faire retrouver au CFCO ses lettres de noblesse.

Entreprise publique de Chine, la CCECC a déjà réalisé plusieurs projets de construction des lignes ferroviaires en Afrique. À titre d’illustration, l’on peut énumérer le chemin de fer Tanzanie-Zambie, dénommé Tanzara ; le tramway de Lagos et Abuja au Nigeria, ainsi que des lignes ferroviaires en Algérie.