Congo Eza : treize photographes congolais exposent à Bruxelles

Mercredi 8 Octobre 2014 - 17:30

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Ouverte à partir du lundi 20 octobre jusqu’au vendredi 19 décembre, l’exposition centrée sur une sélection de clichés extraits du livre d’où elle tire son nom scelle le premier partenariat d’Africalia avec la Coopération technique belge (CTB).

 Une des photos de Congo EzaÀ vrai dire, Congo Eza est destinée à un public cible. Africlia est bien d’avis qu’elle devrait faire l’affaire des amateurs et passionnés de photos, surtout ceux particulièrement « intéressés par des approches originales de l’Afrique ». Cette exposition itinérante qui posera ses valises dans le hall d’entrée de la CTB mettra sous les projecteurs les travaux de Jean-Pierre Maludi, Robert Cirimba, Victor Mango, Gulda El Magambo, Anicet Florent Labakh, Alain Wandimoyi, Alain Mwilambwe, Willy Mfumu Falanka, Christian Tundula, Blanchard Labakh, Sébastien Kabamba Kipa, Simon Tshiamala et Sammy Baloji. À savoir que le livre Congo Eza, dont elle met en lumière les clichés, a, lui, rassemblé les prises de vue de près du double de cet effectif, soit vingt-cinq photographes.

Rien qu’à s’imaginer les origines diverses des auteurs, ils sont issus notamment de Kinshasa, Lubumbashi, Goma, Kisangani et Bukavu, il y a lieu de se faire une idée sur la richesse et la variété des œuvres produites. Mais encore, il faut savoir que lesdites photos ont été réalisées sur une dizaine d’années. Elles ont donc l’avantage d’avoir saisi divers instants du quotidien des habitants de chacune des villes passées au crible de l’objectif des différents photographes. Il se trouve ainsi donc figé de manière épisodique la vie telle que vécue dans l’immense RDC. Dès lors, Congo en image pourrait bien aussi valoir comme intitulé de l’ouvrage et de l’exposition.

Congo Eza c’est tout à la fois des moments volés en pleine rue, à l’école, dans les concessions, lors des fêtes de mariage, etc., qui sont à jamais fixés dans le livre dont l’exposition va restituer une partie. À Africalia de préciser dès lors que « Si la préoccupation première des photographes est bien de montrer, sous la forme d’un reportage leur environnement social immédiat », une certitude que «  dans le cas de certains d’entre eux, cette approche va bien au-delà de la simple catégorie documentaire ». Et d’expliquer que : « l’exposition a pour objectif de montrer comment, par un travail de production artistique spécifique, ces photographes congolais se réapproprient des images pour leur donner une signification particulière à travers leurs propres perceptions des réalités socioculturelles dont ils sont les témoins privilégiés ».

Soulignons que les clichés sont exposés sur base de thématiques déclinées suivant les huit sections suivantes : Koyekola (apprendre, éduquer, grandir), Kolingana (s’aimer), Kobeta Libanga (se débrouiller, survivre), Kosambela (prier), Kopona Bakambi (choisir, élire, voter les dirigeants), Kobouger (bouger, se déplacer), Kokoma (écrire, tracer, communiquer) et Komilakisa (se montrer, poser, paraître).

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo : Une des photos de Congo Eza