Congo/BM : 190 millions de dollars pour améliorer le système éducatif et restructurer les quartiers précaires

Il s’agit en premier lieu, d’un projet portant sur le développement urbain et la restructuration des quartiers précaires des villes de Brazzaville et Pointe-Noire. L’objectif poursuivi : améliorer l’accès des populations au service urbain de base tels les logements descents, l’eau, l’électricité…, puis renforcer les capacités des gestions municipales des autorités nationales et locales. Le coût global des travaux est de 120 millions de dollars, cofinancé par la BM à hauteur de 80 millions dollars et le gouvernement congolais à la somme de 40 millions de dollars.

« Ce projet permettra au Congo, de disposer d’un schéma dynamique d’aménagement du territoire, comme outil moderne de planification et de développement du pays », a déclaré le directeur des Opérations de la BM.

Signalons que ce projet revêt une importance significative à l’heure où le Congo figure parmi les pays les plus urbanisés en Afrique, avec plus de 64% de la population vivant en ville, dont plus de la moitié dans les deux capitales.

« Ces villes peinent encore à offrir à sa population un logement descend et des opportunités d’emplois. Les dernières études menées dans ce cadre, estiment à 60% la part des quartiers considérés comme précaires dans lesdites villes », a relevé Moustapha Ndiaye.

Satisfait de l’aboutissement de ce projet dont l’examen a duré plus de trois ans, le ministre de l’Aménagement du territoire et de la délégation générale aux Grands travaux, Jean Jacques Bouya, a précisé que le projet a une durée d’exécution de cinq ans, réalisable dans deux des quartiers de chaque ville, après sélection.

« On pourra souffrir du succès de ce projet. Car, il n’y a pas que quatre quartiers précaires à Brazzaville et Pointe-Noire. En mettant en place ce dispositif, pensez déjà aux préoccupations d’autres quartiers. Nous souhaitons que ce démarrage puisse nous mettre dans les dispositions de recenser aussi d’autres quartiers précaires non seulement dans les deux principales villes, mais aussi dans d’autres localités du pays », a suggéré Jean Jacques Bouya.

Le système éducatif national sera renforcé

Outre l’accord de financement sur la restructuration des quartiers précaires, le second, conclu entre les deux parties est relatif à l’amélioration du système éducatif national couvrant les enseignements primaire et supérieur. D’un montant de 70 millions de dollars dont 30 millions venant de la BM et 40 millions du Congo, ce projet devra permettre d’améliorer le rendement scolaire au primaire et collège, puis renforcer le système de gestion en priorisant les zones rurales où les résultats scolaires sont très faibles. Grâce à ce financement, les groupes marginalisés bénéficieront aussi des matériels didactiques. La construction des salles de classe est de même prévue.

« L’éducation, comme le développement urbain, sont deux puissants vecteurs pour réduire la pauvreté et promouvoir l’égalité. Par l’éducation, l’accumulation du capitale humain est le dynamisme par lequel les pays pauvres hier, sont devenus émergents. C’est de la même manière que le Congo deviendra aussi émergent », a affirmé le directeur des Opérations de la BM.

Intervenant à cette occasion, le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, Anatôle Collinet Makosso, a, quant à lui, remercié le partenaire économique pour son accompagnement dans la mise en œuvre de la politique éducative nationale.  

Les appuis de la BM en matière d’éducation mis en œuvre entre l’an 2000 et 2015 au Congo, ont contribué entre autres, à accroître l’offre d’éducation notamment par la réhabilitation et l’expansion de plus de 1000 salles de classe, l’appui à la révision des programmes scolaires pour le primaire et le secondaire, l’acquisition de plus d’un millions 250.000 manuels scolaires et guides pour les enseignants.