Congo/France : Bertrand Cochery disposé à accompagner la décrispation du climat politique

A l’initiative du Premier ministre, Clément Mouamba, et du député maire de la ville de Brazzaville, Hugues Ngouélondelé, les membres de la majorité, de l’opposition, des partis et groupements du centre et de la société civile  s’étaient retrouvés le 10 août autour d’un cocktail, en présence de quelques diplomates accrédités au Congo. Le but était d’inviter les acteurs politiques et ceux de la société civile à s’approprier le « vivre ensemble ». Les observateurs de la vie nationale y voyaient la volonté des autorités de vouloir décrisper le climat politique constaté au lendemain de l’élection présidentielle du 20 mars dernier.

L’ambassadeur de France au Congo qui a pris part à ces retrouvailles a apprécié positivement cette initiative. « Nous nous sommes dit avec M. le maire que c’était une première étape, et je lui ai donné mon engagement, ma parole de travailler avec lui pour réfléchir et animer ensemble ce "vivre ensemble", cette nouvelle façon d’être citoyen. Car la commune c’est l’école de la République. Je pense qu’effectivement le "vivre ensemble" à l’échelon d’une capitale, c’est quelque chose qui peut faire école pour le reste du pays, c’est faire œuvre utile pour l’ensemble des Congolaises et des Congolais », a indiqué Bertrand Cochery, à la sortie d’audience.

Interrogé sur la contribution de la France dans une telle initiative, le diplomate français a rappelé que le "vivre ensemble" commence par réfléchir ensemble avant d’agir ensemble. C’est un travail qui doit, a-t-il insisté, se développer dans la durée.

Les deux personnalités ont également abordé, au cours de cette visite de courtoisie, certains aspects liés au développement de la ville de Brazzaville, notamment des projets de grands travaux. Il s’agit, entre autres, de la construction de la route de la corniche dans la partie sud de la capitale. « Cette corniche va contribuer à faciliter la circulation et à mieux relier certains quartiers et aussi à améliorer les conditions de vie des habitants des quartiers qui, jusqu’à présent, étaient un peu reculés, moins bien aménagés. Ceci à travers un canal qui a été réalisé et qui va permettre l’évacuation des eaux », a ajouté Bertrand Cochery.

Cette corniche améliorera, à en croire le Français, l’environnement urbain de Brazzaville qui fait partie de belles capitales d’Afrique. Elle dispose, selon lui, d’un beau patrimoine architectural ainsi que des traditions attrayantes.  Parmi celles-ci, Bertrand Cochery a par exemple cité des sapeurs qui font pleinement partie des traditions de Brazzaville. « Brazzaville qui, pour quantité de raisons, est particulièrement chère au cœur de la France. Elle l’a été en 1940 au moment de la France-libre et en 1944 lorsque le général De Gaulle lançait l’appel qui conduira aux mouvements d’indépendances », a rappelé l’ambassadeur de France, souhaitant une belle fête nationale aux Congolais.

Hugues Ngouélondelé a, de son côté, symboliquement remis à Bertrand Cochery la clé de la ville de Brazzaville. Un geste qui a marqué le diplomate français. « Je suis sensible à ce geste d’amitié », s’est-il réjoui.