Congo/France : relance du processus de désendettement

Samedi 10 Juin 2017 - 16:15

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Les activités retenues de commun accord entre la République du Congo et la France dans le cadre du Contrat de désendettement et de développement (C2D) vont répondre leur cours normal. Un compromis a été trouvé par les deux parties, à l’issue du comité d’orientation et de suivi dudit contrat, tenu le 9 juin à Brazzaville.

« Dans le cadre du suivi de ce contrat, un comité d’orientation et de suivi avait été mis en place en 2011, pour agir en qualité d’organe de validation des grandes orientations du C2D. Malheureusement, six ans après sa création, ce comité ne s’est réuni que deux fois. La rencontre d’aujourd’hui consacre la reprise des activités régulières afin de valider les projets en cours », a déclaré le ministre congolais des Finances, Calixte Nganongo.

« Au moment où le Congo se trouve dans une conjoncture difficile, la gestion rigoureuse du contrat de désendettement et de développement avec la France est la plus souhaitée », a ajouté le ministre. Notons que sur un coût global de 229 millions d’euros du contrat, 222 millions sont affectés dans  différents projets, 160 millions ont été engagés et 68,5 millions décaissés.

Pour l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery, cette réunion a permis de faire le point sur l’état d’exécution du contrat de désendettement, d’en apporter les perfectionnements techniques de gestion  allant dans le sens d’une simplification du circuit financier pour rendre plus efficace l'utilisation des fonds. Les échanges ont également permis d’identifier l’enseignement supérieur comme secteur prioritaire sur l’affectation d’un reliquat. « On a recommandé d’accélérer des études sur un certain nombre d’infrastructures liées à la route de la Corniche », a-t-il souligné.

Le C2D finance 13 projets et deux fonds d’études et de renforcement des capacités avec sept ministères à savoir : l’Aménagement du territoire et des Grands travaux, l’Energie et l’hydraulique, la Santé, les Affaires sociales, l’Agriculture, l’Enseignement technique et l’Economie forestière.

En complément de l’initiative en faveur des Pays pauvres très endettés (PPTE), qui a pour objectif de rendre la dette soutenable, la France, à l’instar des autres membres du G7, s’était engagée en juin 1999, à fournir un effort supplémentaire pour annuler la totalité de ses créances d’Aide publique au développement (APD) notamment pour le cas de la République du Congo.

Plutôt qu’une annulation « sèche », la France a fait le choix, de mettre en œuvre un mécanisme de refinancement par dons des échéances dues, géréés dans le cadre d’un contrat pluriannuel dit « de désendettement et développement » (C2D) : le pays débiteur continue d’honorer le service de la dette mais, sitôt le remboursement constaté, la France lui reverse une subvention d’un montant équivalent pour financer des programmes de lutte contre la pauvreté, sélectionnés d’un commun accord avec le pays bénéficiaire.

L’objectif de ce mécanisme est de s’assurer que les marges financières dégagées par les annulations de dettes sont fléchées vers les secteurs prioritaires de la stratégie de lutte contre la pauvreté du pays.

Signalons que les ministres des départements concernés par ce contrat étaient présents à la réunion du comité d'orientation.

Lopelle Mboussa Gassia

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