Congo/Russie : des perspectives économiques au menu de la visite à Brazzaville du vice-ministre russe de l’énergie

Venu représenter le président russe Vladimir Poutine à la cérémonie d’investiture du chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso, le vice-ministre russe de l’énergie, Yuri Senturin, a profité de son séjour à Brazzaville pour passer en revue les relations bilatérales entre les deux pays.  Entre Brazzaville et Moscou, « la coopération se développe activement et progressivement », avait alors déclaré en février l’ambassadeur russe en poste à Brazzaville, Valery Mikhaylov. Il s’est par ailleurs félicité de l’entrée en vigueur en janvier dernier de l’accord d’exemption de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service en provenance des deux pays.

En novembre dernier, le chef de la diplomatie congolaise, Jean-Claude Gakosso, s’est rendu à Moscou où il s’est entretenu avec le président russe Vladimir Poutine et son homologue Sergueï Lavrov. Au nombre des décisions, la relance des activités de la Commission mixte Congo-Russie, en vue de redynamiser la coopération dans les domaines de l’énergie, l’hydroénergie et la formation. « La République du Congo est caractérisée par la stabilité intérieure, ce qui ouvre de larges perspectives pour la performance socio-économique et attire les investissements dans l’économie du pays », avait souligné le diplomate russe.

Dans ce sens, des sociétés russes ont été choisies pour la réalisation de l’oléoduc Pointe-Noire-Brazzaville-Oyo, « qui contribuera à la sécurité énergétique et porteur de nouveaux emplois », à l’instar des secteurs agricole et forestier, ainsi que les innovations et communications. En 2012, le gouvernement congolais avait confié l’étude et la réalisation des deux barrages hydroélectriques de Sounda et Cholet et  le centre de maintenance des aéronefs d’Ollombo aux entreprises russes Stroy et Trans-Gaz, avec l’appui technique et financier de Gunvor SA.

Outre le secteur de l’énergie, la Russie a proposé de fournir au Congo des bulldozers à chenilles et des poses tubes pour la construction des routes, des ouvrages hydrauliques et des matériaux de construction civile. Enfin depuis 2014, les deux pays tentent de mettre en place un accord en vue d’un transfert de technologie en matière de santé. La Russie devra donc offrir au Congo des équipements modernes destinés aux soins de santé dans les zones rurales.